TROP LOIN POUR TOI / GOING THE DISTANCE

« Going The Distance », une comédie romantique hollywoodienne de plus ? Hélas, oui. Et pas du plus haut niveau, bien au contraire. Si, à chaque fois que l’on met les pieds en salle, on s’y aventure dans l’espoir d’y trouver un semblant de fraîcheur, de réflexion, de spontanéité, on ressort fortement abasourdi par la pauvre qualité de cette nouvelle incursion dans le genre. Après des perles innovantes comme « 500 days of Summer » (Marc Webb, 2009), comment est-il possible de revenir en arrière, vers un modèle, vers un jeu et vers une mise en scène aussi prévisibles que banals ?

L’histoire joue la carte de la relation longue distance. Après six semaines de début de relation passionnante, un employé de label musical et une journaliste stagiaire décident de tenter leur chance en tant que couple malgré le retour de cette dernière dans son San Fransisco natal.

La bande annonce promet de la fraîcheur et de la vitalité, du sarcasme et de la répartie. Les brefs extraits, une fois remis dans leur contexte, semblent bien fades en comparaison. Publicité mensongère.

Peut-être le film rebondit-il dans sa seconde moitié ? Il faut bien avouer que j’ai préféré ne pas faire durer le déplaisir de cette comédie qui patauge, je ne pourrais donc en juger. J’ai quitté mon siège lorsque les scènes destinées à allonger le film vers une durée acceptable et normale pour toute production actuelle ont commencé à s’enchaîner, et au moment où je me suis rendue compte que ce que j’attendais de ce conte moderne se trouvait sans doute… Trop loin. Pour moi.

Ariane Jauniaux

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