Pour un samedi soir
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THOR

Kenneth Branagh (USA 2010)

Natalie Portman, René Russo, Chris Hemsworth, Anthony Hopkins,

130 min.
27 avril 2011
THOR

A-t-on tort d’aller voir « Thor » ?

Non. Oui.

Oui et non.

Oui si les univers parallèles - ils sont deux dans « Thor », un céleste et un terrestre - peuplés de personnages dotés de super pouvoirs et se livrant une lutte sans fin vous ennuient

Oui si vous trouvez dommage d’affadir un des plus anciens Dieux germaniques, celui du tonnerre Thor, en le désincrustant des Eddas, ces textes scandinaves du XIIIème siècle qui l’ont mythifié, pour en faire un héros des très successful Marvel Comics, frère bodybuildé des hyper kinétiques que sont Daredevil, Iron Man, Hulk et autres X-Men ou Avengers.

Oui si vous risquez d’avoir le cœur plombé par une Natalie Portman qui semble avoir oublié qu’elle a été « Black swan », un Anthony Hopkins qui recule les limites du cabotinage, un Chris Hemsworth qui confond, avec une allégresse arrogante, muscles et neurones et un metteur en scène qui prouve que l’entropie existe. Puisqu’après « Henry V » adapté de Shakespeare elle permet un« Thor » robotisé au jus de navet.

Oui encore si les scènes d’action dévitalisées ( fors celles introductives pleines de rage) vous poussent à la sieste, la laideur des décors au rire nerveux et le convenu narratif au bâillement.

Reste-t-il une raison d’aller voir « Thor » ?

Oui. Celle, après une journée passée à affronter les situations les plus trivialement quotidiennes, à se laisser envahir par un imaginaire "exotique".

En s’enfonçant dans un fauteuil moelleux au moment où s’éteignent les lumières (mca)