De 7 à 77 ans
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THE SIMPSONS MOVIE

David Silverman (USA 2007- distributeur : 20 th Century Fox)

les voix anglaise de Dan Castellaneta et française de Philippe Peythieu dans le rôle d’Homer Simpson

87 min.
25 juillet 2007
THE SIMPSONS MOVIE

Voici une sortie programmée pour booster les entrées cinéma dans des salles souvent désertées, en cette période de l’année, pour la plage, la montagne ou la campagne.

Deux jours avant la sortie américaine ( www.simpsonsmovie.com ) et 2 mois après la diffusion sur la chaîne US Fox du 400ème épisode du feuilleton, débarquent donc sur nos écrans, précédés par les trompettes de la renommée intelligemment marketisées, Homer-le-Benêt et sa smala.

Marge , la mère et épouse névrosée - Bouvier de son nom de jeune fille comme la non moins célébrissime Jackie Kennedy-O,
Bart , le fiston anagrammé sale gosse - brat en anglais
Lisa, la fille - la Marie Curie de la famille.
et Maggie , le bébé symptôme des malaises fonctionnels et relationnels de ses proches
sont évidemment de la revue.

Pour coller à l’ambiance écologico-alarmiste de l’époque (*), Homer va être la cause, dans sa tranquille ville de Springfield (devenue aussi emblématique que la célèbre Milwaukee du feuilleton cartonnant des années 1974-1984 « Happy days ») d’une catastrophe écologique. Conduit vers le cataclysme par un cochon comme dans le célèbre tableau de Félicien Rops « les Pornocrates ».

Quoiqu’avec les Simpsons le mot « Abruticrates » soit plus adéquat…

Malgré les étoiles en nombre (rarement moins de deux), la côte de 9/10 sur www.imdb.com , les commentaires élogieux des professionnels de la presse écrite, télévisée, radioffusée, la pléthore de thèses sur ces héros que leur créateur Matt Groening a voulu jaunes (comme Peyo a voulu ses Schroumpfs bleus), il vous reste la liberté de ne pas être intéressés par les Simpsons et de ne pas trouver leurs babils, aventures, mimiques, prises de positions…. zygomatantes.

On peut ne pas aimer les beaufs, les abrutis, les andouilles, les bêtas et les rustres.
On peut, quoique sensible à l’étymologie patronymique qui fait d’Homer Simpson « the son of a simpleton », être agacée par le diktat qui impose, à chaque épisode de la geste, une happy ending et une ambiance à l’autodérision parfois trop appuyée.
On peut regretter l’enlisement de la narration dans une fin sans fin - il est vrai que passer de la durée télévisée (22 minutes) à la durée filmique (87 minutes) peut rendre le tempo plus allegretto que presto..

Mais ce qu’on ne peut pas c’est dénier aux Simpsons un questionnement sur la capacité du west way of life à « corrompre » l’être humain. A lui enlever ses racines de « roseau pensant » rongées par l’intolérance et la colère. A le ramener à l’animalité égoïste et paresseuse de son glorieux aîné… le chat Garfield (créé en 1978 par Jim Davis et porté à l’écran pour la première fois en 2004 par Peter Hewitt).

Ce qui permet de constater une fois de plus le côté aspirateur du cinéma dans l’entonnoir duquel
tombent les pièces de théâtre, les romans, les comic strips et maintenant la meilleure série animée télévisée du XXème siècle dixit le très sérieux « Time » (m.c.a)

(*) Al Gore « An inconvenient truth »