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STARDUST

Matthew Vaughn (GB/USA 2007 - distributeur : Upi)

Michelle Pfeiffer, Claire Danes, Robert De Niro, Sienna Miller

122 min.
24 octobre 2007
STARDUST

Ziggy Stardust, le personnage interstellaire imaginé par David Bowie au début des années 1970, a maintenant une petite sœur.
Elle s’appelle Yvaine, elle est jeune, blonde et charmante. Elle vient du monde des étoiles dont elle une filante à la poursuite de laquelle sont lancés des vilains et des vilaines.

Les premiers pour obtenir le droit de régner en s’emparant d’un bijou porté par la belle, les secondes pour, en lui dérobant le cœur, s’assurer la jeunesse éternelle.

Sans avoir la fantasmagorie innovante des films de Rob Reiner "Princess bride" ou de Rydley Scott« Legend », « Stardust » est un joli produit hollywoodien qui se laisse regarder avec plaisir parce qu’il allie, avec une grâce qui convainc petits et grands, effets numériques et traditions féériques - la naissance mystérieuse, la licorne, le miroir magique, la traversée (comme chez « Alice ») du monde de la réalité pour celui de l’enchantement, la quête d’un royaume ….

Les clins d’œil cinématographiques sont légions. Ils renvoient au créatif de Terry Gilliam (« The adventures of the Baron Munchausen »), de Stefen Fangmeier (« Eragon »), de Hayao Miyazaki (« Le voyage de Chihiro ») ou d’Andrew Adamson (« The chronicles of Narnia »).

Les acteurs mettent de bonne humeur parce qu’ils semblent beaucoup s’amuser soit à renouer avec un genre, le fantasy, dans lequel ils se sont déjà distingués - Michelle Pfeiffer (*) - soit à prendre le contrepied de leur image habituelle. Robert de Niro, loin de ses personnages d’« Affranchis » incarne avec une dérision jouissive, un travesti qui illustre l’autre face des fées : les fairies ou les homosexuels.

« Stardust » est le deuxième film de Matthew Vaughn (le mari de celle qui fut longtemps l’étoile des catwalks : Claudia Schiffer). Dans le premier, « Layer cake », (2004) il était surtout question d’héroïne et d’ectasy, ces moyens dangereux et artificiels de gagner le Paradis.

Dans le second, il est tout autant question de « trip », mais de trip de velours, illustrant avec bonheur la possibilité offerte à chacun de s’embarquer, par la seule puissance de l’imaginaire,
pour un monde enchanté.

« Stardust » est l’adaptation d’un roman de Neil Gaiman paru aux éditions « J’ai lu ». (m.c.a)

(*) « Ladyhawke » de Richard Donner, « The witches of Eastwick » de George Miller