Chris Evans, Jamie Bell, John Hurt, Tilda Swinton, Ed Harris...
2031, suite à une expérience climatique qui a mal tourné, la terre traverse une nouvelle ère glacière, toute vie a disparu. Les seuls survivant de l’humanité se trouvent à bord du Transeperceneige, un train gigantesque qui fend la glace et sillonne le monde sans arrêt depuis 17 ans. Dans ce train qui représente le monde, une révolte se prépare, car Curtis (Chris Evans) et ses camarades oppressés veulent partir vers l’avant du train (où se trouvent les puissants et les nantis) pour prendre d’assaut la locomotive et renverser le dictateur et créateur du train, Wilford (Ed Harris).
Adapté de la célèbre bande dessinée des années 80 « Le Transperceneige » de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, « Snowpiercer » est le premier film en anglais du réalisateur coréen Bong Joon-ho (« Mother », « The Host »). Récit de science-fiction post-apocalyptique, « Snowpiercer » nous plonge dans un monde totalitaire rappelant l’univers orwellien et s’inscrit dans la lignée des œuvres dystopiques.
Visuellement très réussi, le film évolue d’une atmosphère sombre et oppressante au début (lorsqu’on se trouve dans les derniers wagons où s’entassent les masses pauvres et tyrannisées, vivant dans la misère la plus totale) vers une atmosphère de plus en plus lumineuse et fastueuse lorsque les insurgés avancent vers l’avant du train et découvrent un monde de luxe et de décadence à l’opposé de leur quotidien de famine et d’asservissement. (Car tel l’arche de Noé, le train abrite à son bord des animaux, des poissons et même des plantes, pour le plus grand plaisir des classes dirigeantes)
On peut cependant regretter quelques longueurs, car deux heures de lutte des classes dans un huis-clos au décor exigu, ça peut paraître parfois ennuyeux. Heureusement que le film est ponctué d’humour (et aussi de scènes de combat assez violentes) grâce au personnage certes caricatural mais excellent de Tilda Swinton, méconnaissable dans le rôle de la dictatoriale Mason.
Nadia Vodenitcharov