Mélanie Laurent, Clovis Cornillac, Tchéky Karyo
Si la différence entre une énigme et un mystère réside dans le fait qu’il n’y a jamais de réponse satisfaisante qui puisse apporter solution au second signifiant alors que le premier peut trouver à se résoudre de 1.001 façons (progrès de la science, sagacité personnelle, mise en oeuvre des "petites cellules grises", coup de bol...), la raison pour laquelle une actrice sensible et au sourire désarmant (Mélanie Laurent) est allée se fourvoyer dans un film empêtré de tant de ridicule et de balourdise est bien un mystère.
Il y a toujours une cerise qui couronne le nanar et lui confère une saveur particulière qui pousse le spectateur à se demander si le cinéaste a voulu se payer sa tête.
Cette cerise en l’occurrence est prétentieusement portée par la musique de Haendel dont "Le Messie" tente de relier les fils épars d’une histoire qui s’égare entre références hitchcockiennes, variations à la "Nikita" de Luc Besson et intrigue-cliché d’une mercenaire qui accepte un dernier contrat.
Pauvre "Messie". Dont le désarroi donne envie de changer de disque.
Et de passer définitivement à la "Missa pro defunctis". (messe pour les défunts)
Ou plus précisément à la "Missa pro mala cinema" (messe pour le mauvais cinéma) (mca)