Branda Blethyn, Keira Knightley, Judi Dench, Donald Suterland)
Je l’avoue, j’ai un faible pour les films aux dialogues bien écrits. J’y trouve une sorte de volupté pour l’esprit. C’est dire qu’avec le phrasé de Jane Austen je suis (presque) au Paradis.
Monsieur et Madame Bennet ont 5 filles à marier et n’ont pas un sou vaillant pour les établir.
Situation malcommode dans une Angleterre provinciale où la différence de classe sociale est aussi insécable qu’un séquoia au couteau suisse.
Pourtant chacune des filles Bennet aura le « knack » pour se trouver un prétendant et faire de celui-ci son époux, après avoir livré bataille à maints orgueil et préjugés
Le chœur des femmes, mené par une lumineuse Keira Knightley et une savoureuse Brenda Blethyn brille bien plus que celui des hommes qui, à part un lunaire Donald Sutherland, manque bizarrement de charisme.
Ce qui apporte un certain déséquilibre à ce film et rend incrédible l’intérêt de la pétulante Lizzy pour un Darcy étrangement absent à son personnage surtout si on le compare à ses incarnations cinématographiques précédentes. (Laurence Olivier en 1940 et Colin Firth en 1995)
Jane Austen offre deux atouts majeurs aux réalisateurs qui souhaitent s’en inspirer : un sens lyrique de la campagne anglaise qui passe bien l’écran et de magnifiques rôles féminins qui ont servi de levier au succès cinématographique de plusieurs comédiennes aujourd’hui, et à juste titre, mondialement reconnues : Kate Winslet dans « Sense and Sensibility » de Ang Lee (1995), Kate Beckinsale en 1995 et Gwyneth Paltrow en 1996 dans « Emma ».
Il pourrait en être de même pour Keira Knignthley si celle-ci a la sagesse de ne pas s’égarer
dans des rôles-bidon comme celui qu’elle incarne dans « Domino »…. (m.c.a)