Romain Duris, Deborah François, Bérénice Bejo, Eddy Mitchell, Miou-Miou, Nicolas Bedos, ...
A la fin des années 1950, Rose Pamphyle, une jeune femme vivant avec son père, tente sa chance pour remporter le poste de secrétaire du patron d’un cabinet d’assurance, Louis Echard. Malgré sa maladresse, sa rapidité à la machine à écrire va lui faire vivre une aventure fabuleuse. Entre les concours de vitesse en dactylographie, la relation qui se tisse entre Rose et Louis aborde des sentiers qui les obligeront à être plus authentique avec eux-mêmes.
L’univers de ce film original plonge droit dans une époque au haut potentiel cinématographique. Les championnats de vitesse en dactylographie, très peu observés au cinéma jusqu’alors, trouvent un médium qui les met à l’honneur et donnent une atmosphère de caractère à ce premier film. Décors et vêtements revisitent soigneusement une période haute en couleur.
Romain Duris, impeccable, balade son charme naturel, adoptant les contours d’un personnage embourbé dans des mécanismes de vie le tenant à bonne distance de l’autre. Déborah François, un brin trop en retenue pour ce personnage au caractère bien trempé, ne parvient pas à lui communiquer tout le charme dont elle pourrait receler. Et alors que Nicolas Bedos, horripilant non-acteur, dessert quelque peu le tout, Bérénice Bejo sonne comme une sucrerie gourmande qu’on aurait aimé voir se déployer plus longuement.
Ce film de divertissement populaire conte une histoire plaisante à découvrir sans toutefois parvenir à délivrer le souffle d’une époque qu’il essaie de saisir. Les contours sont ébauchés aux gros traits, manquant d’un certain degré de profondeur et la brise de folie qui promenait ses ondes sur une époque en soif de liberté de vivre retrouvée reste aux abonnés absents.
Un pari osé, flamboyant, plaisant. Et un brin trop coincé et simplifié pour un film qui voulait prendre son envolée.
(Ariane Jauniaux)