Pour un samedi soir
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MAUVAISES HERBES

Kheiron

Kheiron, Catherine Deneuve, André Dussolier

100 min.
21 novembre 2018
MAUVAISES HERBES

Le film commence par une phrase écrite en blanc sur fond noir de Victor Hugo : « Mes amis, retenez ceci, il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes, il n’y a que de mauvais cultivateurs. » Suit un petit garçon dans un décor de guerre et une plongée de caméra vers une banlieue d’une grande ville.

Le pari n’était pas gagné pour Kheiron : réussir un second film, une comédie et un énième film sur les banlieues.

Kheiron ? Manouchehr Tabib, dit Kheiron, est un humoriste, acteur, scénariste, metteur en scène, rappeur et réalisateur français d’origine iranienne. Après son premier film en 2015 « Nous trois ou rien, » (nomination au César du premier film) dans lequel il raconte l’histoire de son père Hibat Tabib (premier rôle avec Leïla Bekhti), il revient en 2018 avec cette comédie.

Waël (Kheiron), un ancien enfant des rues, vit en banlieue parisienne de petites arnaques qu’il commet avec Monique (Catherine Deneuve), une femme à la retraite. Sa vie prend un tournant le jour où un ami de cette dernière, Victor (André Dussollier), lui offre, sur insistance de Monique, un petit job bénévole dans son centre d’enfants exclus du système scolaire. Waël se retrouve peu à peu responsable d’un groupe de six adolescents expulsés pour absentéisme, insolence ou encore port d’arme. Bien sûr les choses ne se passent pas vraiment comme elles devraient l’être.

« Je me suis inspiré d’un matériau qui m’est personnel, et j’ai décidé de parler d’un sujet qui me touche particulièrement : l’éducation. Je souhaitais surtout aborder des thématiques qui me tiennent à cœur comme, par exemple, la rédemption, la communication  », dit Kheiron.

« Mauvaises Herbes » est en effet un message fort sur l’éducation, la jeunesse, la vieillesse, les secondes chances sur fond de banlieue parisienne mais aussi une comédie légère efficace. Bien sûr, il y a beaucoup de bons sentiments et quelques scènes sont assez convenues mais au-delà de cela le spectateur s’attache aux personnages, drôles et convaincants. Bref il rit, s’amuse et s’émeut.

(France Soubeyran)