les voix de Ben stiller, Chris Rock en VO et de Jpsé Garcia et Jean-Paul Rouve en VF
Bonne nouvelle : Madagascar 2 : la Grande Évasion est meilleur que le premier ! A l’annonce d’un nouvel opus de Madagascar, on pouvait douter de l’attrait du film quand le premier n’avait laissé qu’un vague souvenir d’ennui et de prévisibilité.
On y retrouve Alex le lion danseur, Melman la girafe hypocondriaque, Marty le zèbre funky et Gloria la voluptueuse hippopotame là où on les avait laissé : à Madagascar dans la tribu de lémuriens du roi Julien XIII.
Ils ont bien profité de leurs vacances et sont près à repartir à New-York. Aidés des pingouins, ils s’envolent à bord d’un vieux coucou délabré mais, leur retour ne va pas se passer comme prévu. Ils atterrissent en Afrique et rencontrent de nouveaux animaux.
Le vieil adage, « les voyages forment la jeunesse », va complètement se vérifier : nos protagonistes vont devoir s’interroger sur leurs origines, leurs individualités, leurs sentiments profonds, leurs différences culturelles, leurs personnalités et leurs désirs pour l’avenir. Tout un programme…
Madagascar 2 est plus drôle, plus second degré que le premier. Une place plus grande est laissée aux meilleurs personnages du film : les pingouins ultra-sarcastiques, James Bond rondouillards complètement déjantés.
Le film est aussi très rythmé, via la déferlante d’images, de personnages, de lieux, et une musique très funky.
Comme tout film pour enfant, Madagascar 2, est un condensé de bonnes valeurs : l’importance de l’amitié et de la famille, la non violence, l’acceptation des différences.
Mais, si ce deuxième volet contient une dimension plus particulière c’est surtout parce qu’il traite d’un sujet plus contemporain encore : l’environnement et l’impact humain sur celui-ci.
L’eau est au centre de tous les débats contemporains ; certains économistes et politologues craignent que la prochaine source de guerre soit l’appropriation de cette denrée rare. Il est intéressant de noter que les scénaristes ont inclus cet élément crucial à toute forme de vie au sein de leur récit.
Lorsque l’eau disparaît, certains creusent le sol mais ne tombent que sur des diamants et de l’or (bien dérisoires quand la survie est en jeu). D’autres se laissant mener par un gourou aux ambitions démesurées et se tournent vers le sacrifice aux dieux. Certains partiront, au péril de leurs vies, chercher la source du problème : les hommes (et femmes) évidemment !
Les humains n’ont, effectivement, pas le beau rôle : les chasseurs sont responsables du déracinement d’un fils et les New-Yorkais sont dépeints comme des êtres grossiers et désemparés face à ce qu’ils ne connaissent pas.
Mais bon, on ne regarde pas un film d’animation pour se saper le moral : finalement, tous les hommes ne sont pas nécessairement méchants mais peuvent (malencontreusement) être responsables des catastrophes par leurs actions (irréfléchies et égoïstes) sur les éléments qui les entourent.
Donc, il ne faut pas s’inquiéter, les enfants vont pas rentrer complètement désabusés de leur sortie ciné : Happy end ! Et, en route pour un troisième épisode qui devrait clore le voyage. (Hélène Briffeuil)