Rémy Girard, Stéphane Rousseau, Marie-Josée Croze, Louise Portal, Toni Cecchinato, Marina Hands, Dorothée Berryman, Johanne Marie Tremblay, Pierre Curzi…
Cela fait 17 ans déjà que Denys Arcand donnait au cinéma québécois son premier grand succès international avec « Le Déclin de l’Empire américain ».
17 ans, mais beaucoup d’entre vous n’ont toujours pas oublié ces dialogues cyniques, corrosifs et surtout immensément drôles. Cet affrontement des sexes présenté avec une impertinence qui démystifiait superbement le sujet.
L’une des sensations de Cannes, cette année, a été le retour de ces personnages inoubliables.
Un retour moins rose, puisque c’est de la mort dont il est avant tout question dans « Les Invasions barbares ».
Ils vont tous se retrouver autour de Rémy, le premier d’entre eux qui va les quitter, et le film déborde d’humanité et d’émotion.
Mais ceux qui veulent se distraire n’ont pas à craindre de se tromper d’adresse : dès que la bande d’amis réapparaît, c’est pour réintroduire dans le film ses textes inénarrables, toujours aussi drôles, toujours aussi féroces, avec en prime quelques calembours qui ont, dès à présent, leur place dans les anthologies.
« Les Invasions barbares » n’est ni morbide ni larmoyant, c’est un moment de plaisir et d’intelligence partagé.
A voir absolument !
M.D.