Comédie à l’italienne
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LA PRIMA COSA BELLA

Paolo Virzì (2010, Italie)

Valerio Mastandrea, Stefania Sandrelli, Micaela Ramazzotti, Claudia Pandolfi

122 min.
3 août 2011
LA PRIMA COSA BELLA

Prenez une carte postale des années 60 d’une ville de la Toscane. Ajoutez-y l’une des actrices italiennes les plus séduisantes et intrigantes de l’âge d’or du cinéma italien, en plus d’un casting d’exception, et voici que le réalisateur Paolo Virzì vous offre une petite perle.

Avec son film sous forme d’« autobiographie dissimulée », Virzì, parcourt sur 30 ans l’histoire de la famille de Bruno Michelucci (Valerio Mastandrea).

L’histoire commence en 1971, nous sommes à Livourne, la ville natale du cinéaste. Anna (interprétée par la charmante Micaela Ramazzotti, femme et muse inspiratrice de Virzì) est la jeune mère ravissante de Bruno et Valeria.

Elle remporte le concours de beauté d’une station balnéaire sous les yeux jaloux de son mari Mario, qui fait alors exploser sa colère obligeant Anna à s’enfuir avec ses enfants.

C’est ainsi que le chemin de vie, insouciant parfois, mais rempli d’espoir, de gaieté et de naïveté frivole, commence.

Nous retrouvons 30 ans plus tard, toujours marquée par cette vie en technicolor, Anna (Stefania Sandrelli) et ses enfants.

Le parcours de réconciliation de la famille Michelucci s’achève sur le chevet d’Anna.

Bruno (un "ronchon ironique" comme le décrit Virzì) retrouve enfin la Mamma par excellence, qui dégage une énergie et une force de vie prodigieuses, et qui est le la raison d’être de cette union familiale.

Paolo Virzì construit son film sur les fondations de la comédie à l’italienne la plus traditionnelle : il va de l’ironie au mélodrame, en passant par les sourires et les pleurs, les gifles et les caresses grâce, entre autres, à la présence d’esprit des acteurs.

Il est dommage cependant que ce parcours soit à la fois quelque peu chaotique et trop bavard.

Paolo Virzì éparpille l’énergie que son récit dégage et le mélange de genre finit par confondre quelque peu les idées en culminant en une conclusion trop riche en sentiments mielleux. (Lucia)

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