avec les voix de David Gore, Tim Curry, Trevor Gagnon
Un film fait pour les petits. Et que les grands qui les accompagneront verront sans déplaisir.
D’où vient l’inspiration de cinéastes ? Du ciel, des étoiles et de la Lune pourraient répondre deux d’entre eux.
Le premier, George Lukas, parce qu’en 1975 il créé la société d’effets spéciaux Industrial Light & Magic ( www.ilm.com ) et y travaille pendant 4 ans sur le premier volet de la saga intergalactique "Star Wars".
Le second, Ben Stassen - dont l’entrain généreux est contagieux - parce que sa société nWave Pictures ( www.nwave.com ) après avoir œuvré à des courts métrages de simulation à sensation, ou en langage vernaculaire des Ride-Films, propose un long métrage d’animation destiné aux salles de cinéma disposant de systèmes de projection en 3D(*) stéréoscopique. Ce qui exclut les provinces de Namur et de Liège de la projection. Hélas…
C’est plutôt chouette de réaliser qu’entre une modeste rue de Bruxelles et les grands boulevards californiens, grouillent la même inventivité, la même volonté d’élargir la palette d’expression cinématographique.
Ce qui est moins chouette est de constater que le scénario de « Fly me… » s’écrase au niveau d’un aplat banal, duquel sont absents dynamisme et surprises.
Les trois premiers humains à se poser sur la Lune, Amstrong, Aldrin et Collins, savaient-ils qu’un trio de jeunes mouches aventureuses faisait partie de l’expédition Apollo XI ?
Cette idée mignonne, développée avec gentillesse et bonne humeur, ravira les très jeunes spectateurs et leur donnera le « thrill » qui manque au film : avoir l’impression de participer à un moment alpha de l’histoire du cinéma dont on annonce que l’avenir sera fait de « relief »
Un de ces moments qui, lorsque l’on s’en souvient devenu adulte, donne l’agréable impression de pouvoir dire « j’y étais ».
Mais bien vite, force est de constater qu’une nouvelle technique reste une technique. L’évolution qu’elle propose n’est que de surface. Et même si elle prétend entrer dans un jeu de la profondeur, elle reste épidermique et ne permet pas d’apporter, par elle-même, une amélioration à un scénario. Qui vide s’il est, vide il restera.
Le « 3D » permet de voler, avec un réalisme (presque) palpable, vers la Lune mais ne permet toujours pas de la décrocher. (m.c.a)
(*) Pour un historique du 3D consulter le site www.sensio.tv/fr/3d/histoire_3d/default.3d