A éviter
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ENTER THE VOID

Gaspar Noé (France 2009)

Nathaniel Brown, Paz De La Huerta

154 min.
14 juillet 2010
ENTER THE VOID

Le samouraï a son code d’honneur. Le Bushido

Le cinéphile a aussi le sien. Sans nom parce qu’il lui est personnel (toujours) et variable (parfois).

Il y a des films qu’un amateur de cinéma se doit d’honorer de sa présence. Même s’il redoute l’ennui ou la déception.

Un exemple : le dernier Godard « Socialisme », bric-à-brac cheap qui laisse pantois de chagrin les amoureux d’ « A bout de souffle », de « Pierrot le fou ou du « Mépris ».

En miroir de ses déplacements-malgré-tout, le cinéphile à ses refus, ses résistances et ses rejets qui cachètent son éthique d’un sceau irréfragable quoique que puissent raconter la critique, la publicité ou le tam-tam de ses amis. En lesquels et en d’autres circonstances il a toute confiance.

Ainsi, pour moi, il n’est pas question d’emporter dans mon arche du 7ème art un nouveau Noé.

Ce que j’en ai vu me suffit. For ever.

Depuis la nausée engendrée par l’histoire de « Seul contre tous » et le dégoût suscité par la mise en scène d’ « Irréversible , il ne m’est plus envisageable d’aller voir un opus de ce Gaspar pour qui la myrrhe a l’odeur de l’inceste, l’encens celle de l’agencement d’images outrageantes et outrancières.

Et dont l’or est la volonté de manipuler le péquenot qui sommeille en tout spectateur en lui ravissant sa moralité, en séquestrant sa conscience sous prétexte d’audaces visuelles et autres balivernes de prouesses pornographico-numériques.

Pour celles et ceux qui sont addicts - ce qui ne semble pas le cas d’Alain Lorfèvre dans la sévère recension "A very bad trip" parue dans la Libre Belgique de ce 14 juillet - restent l’infini des sites internet et autres blogs pour lesquels les chocs visuels (de 154 minutes !) font des films étoilés. (mca) .