Elsie Fisher, Josh Hamilton, Emily Robinson
Première scène, assez longue et déroutante : une adolescente américaine, Kayla, (Elsie Fischer) enregistre, devant une caméra pour sa chaine sur YouTube, des conseils aux jeunes de son âge pour mieux s’assumer, tout en restant soi-même.
Et le film bascule sur sa réalité et son malaise existentiel : mal dans sa peau, timide, mal à l’aise avec les ados de son école, elle se sent "invisible". Comme tous les ados du film, elle vit au rythme des réseaux sociaux et le spectateur sent combien la ligne de démarcation entre vies réelle et virtuelle est peu perceptible. Kayla vit seule avec un père aimant mais perdu face à son malaise.
Un nouveau film sur l’adolescence oui mais original à tous les points de vue :
Tout d’abord par son réalisateur, Robert Pickering Burnham. A 28 ans, il a déjà tout un passé de comédien, auteur-compositeur-interprète, musicien, rappeur, acteur. Eighth Grade est son premier film en tant que réalisateur et scénariste.
Ensuite par le thème -celui de l’adolescence- vu sous l’angle de la génération « YouTube, Instagram, Snapchat ». Chaque époque a son film sur l’adolescence. Ici, Eighth Grade illustre brillamment comment les réseaux sociaux occupent une place prépondérante dans la vie des ados d’aujourd’hui qu’ils soient aux USA ou ailleurs.
Encore par la manière très personnelle du réalisateur qui calque le rythme, les images et la musique sur la vie de ces ados.
Un film vérité sur fond de solitude extrême de cette génération avec la présence émouvante d’Elsie Fisher. Film très juste, précis.
(France)