Jude Law, Rooney Mara, Catherine Zeta-Jones, Channing Tatum, etc.
Après Contagion (2011), Haywire (2012) et Magic Mike (2012), Soderbergh n’a pas fini de nous surprendre. Affirmant cette fois encore qu’il s’agit bien de son dernier film, il nous offre avec Side Effects un thriller psychologique des plus déroutants. Neuf fois nominés à la Berlinale (notamment pour l’Ours d’Or et l’Ours d’Argent du meilleur réalisateur et du meilleur acteur), Side Effects rassemble une équipe avec laquelle Soderbergh a l’habitude de travailler : un excellent Jude Law ( Contagion , 2011), Catherine Zeta-Jones ( Traffic , 2000 ; Ocean’s Twelve , 2004) en parfaite garce et un remarquable Chaning Tatum ( Magic Mike , 2012 ; Haywire , 2012).
Jonathan Banks (Jude Law) est un psychiatre ambitieux dont la route croise celle d’Emilie (Rooney Mara, The Social Network , David Fincher, 2011 ; The Girl with the Dragon Tattoo , David Fincher, 2012), jeune femme dépressive, qui aurait fait une nouvelle tentative de suicide. Après avoir testé plusieurs médicaments qui ne l’aident guère, Emilie demande au docteur Banks de lui prescrire Ablixa, un tout nouvel antidépresseur. Ce dernier lui permet de redevenir une femme heureuse qui a repris goût à la vie et à son mari, Martin (Channing Tatum). Jusqu’au jour où Martin est poignardé à mort dans leur cuisine…
Tout en parvenant à maintenir le suspense et la surprise jusqu’au bout, Soderbergh nous offre au travers de ce thriller une critique intéressante à l’égard de l’industrie pharmaceutique et des failles du système médical américain. Mais cette critique en entraîne une autre, celle d’un système où règnent carriérisme et matérialisme… Un montage brillant, des contre plongées qu’on n’oublie pas de sitôt, des acteurs excellents,… Il ne nous reste qu’à espérer que Soderbergh ne prenne pas encore sa retraite !
Astrid De Munter