Anaïs Dumoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Didier Flamand, Romain Duris
« Daaaaaalí » - on l’aura deviné - est un film sur Salvador Dalí, ce peintre excentrique, aux yeux écarquillés et à la moustache qui pointe. Mais, plutôt que de relater l’œuvre et la vie de l’artiste, Quentin Dupieux, qui en est le réalisateur, a préféré nous plonger dans une tentative de portrait sous plusieurs facettes du personnage Dalí.
L’histoire, qui tient en une phrase - une journaliste rencontre Salvador Dalí a plusieurs reprises pour un projet de documentaire - a peu d’importance ou presque. Il s’agit d’un prétexte pour aller à la rencontre de ce fameux maître du surréalisme, cet homme aussi prétentieux que charismatique affublé d’un rôle qu’il s’était créé.
Connu pour une certaine excentricité dans ses films, Quentin Dupieux a le mérite d’avoir cherché à créer une ambiance surréaliste. Sauf que voilà, n’est pas surréaliste qui le veut. Il a beau y avoir des références à Buñuel ou des gags visuels à la Monty Python, la force du surréalisme n’y est pas et le tout se dégonfle au fur et à mesure que le film nous fait tourner en rond.
Bien qu’il y ait plusieurs choses intéressantes à relever, comme le fait qu’une belle brochette de 5 acteurs incarnent Dalí de façon jouissive à différents âges, brouillant ainsi les pistes de l’espace-temps, il y a un sérieux problème : L’ennui s’invite dès la première scène. Et alors, très vite, cet ennui revient et s’installe, tel le rêve raconté qui tourne en boucle, ou encore, lorsque Dalí marche dans un couloir interminable auquel on ne croit pas, même si vraiment on essaye de tout cœur.
Car du cœur il en a mis, le cinéaste, enfin il me semble, et puis il ose, pas peur du ridicule. C’est sans doute cette forme d’humour qui plaît à celles et ceux qui d’habitude aiment ses films. Cela dit, c’est une curiosité et puis, heureusement que le film ne soit pas trop long, enfin, même s’il y a quelques longueurs.
Luz