Comédie
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Coup de coeurCRAZY, STUPID, LOVE.

John Requa et Glenn Ficarra (USA, 2011)

Ryan Gosling, Julianne Moore, Steve Carell, Emma Stone, ….

118 min.
21 septembre 2011
CRAZY, STUPID, LOVE.

Cette comédie gentillette, mais pas niaise pour autant, tombe à point en cette rentrée presque automnale.

Elle nous propose de suivre Cal Weaver qui, à quarante ans, s’est installé dans une vie confortable mais un peu éteinte. Marié depuis longtemps avec celle qui fût sa première petite amie au lycée, il tombe des nues quand cette dernière lui annonce qu’elle demande le divorce.

C’est alors qu’accoudé au comptoir d’un bar où il tue sa tristesse à coup de cocktails nocturnes, Cal fait la connaissance de Jacob Palmer, un trentenaire à qui tout semble sourire, surtout en ce qui concerne les femmes. Jacob prend Cal sous son aile pour l’aiguiller sur le chemin de sa vie, surtout du côté de la séduction.

Il lui ouvre les portes d’une vie trépidante aux attraits immédiats : conquêtes d’un soir, soirées chic et jouissance d’une confiance en soi renouvelée. Seulement, ce même Jacob va, lui, faire le chemin inverse de celui qu’il enseigne en rencontrant une jeune femme qui touchera son cœur sans y chercher.

La suite des festivités réserve son lot de séquences savoureuses. Car autour de ce quatuor de choc gravitent des plus jeunes, en construction, qui s’inspirent des modèles qu’ils observent chez leurs ainés. Cela découlant sur des situations drôlissiment compliquées qui mènent chacun à la rencontre de l’autre.

Ce film, né du duo de réalisateurs à qui l’on doit l’original I Love You Phillip Morris (2009), trouve sa force dans une mise en scène sobre et ludique qui sait trouver le rythme qui lui convient ainsi que dans l’échange de jeu délicieux qui naît entre la troupe d’acteurs, des rôles principaux aux plus secondaires.

Le quatuor principal, à savoir Steve Carell, Julianne Moore mais surtout Ryan Gosling et Emma Stone, trouve l’accord orchestral juste. Le croustillant du jeu fin et charismatique des benjamins met beaucoup de sel dans cette comédie presque anodine, si ce n’était qu’elle abrite un doux romantisme et un retour à un mode relationnel qui a du sens. Une belle surprise comme sait en réserver la rentrée de septembre.

(Ariane Jauniaux)