Pour un samedi soir
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COUNTRY STRONG

Shana Feste (US 2011)

Gwyneth Paltrow, Kayla Perkins, Garrett Hedlund, Leigton Meester, Tim McGraw

112 min.
25 mai 2011
COUNTRY STRONG

Melo et sopo. Geignard et pleurnichard.

Disons le d’emblée « Country stong » ne vaut pas une « Country song ».

En effet comment trouver un quelconque intérêt dans ce sirupeux parcours de Kelly Canter une chanteuse de légende coincée entre drogues, tentations adultères et allers retours entre planches et cures de désintoxication ?

Tout y est artificiel et ringard.

Raconté et montré avec le savoir-faire des cinéastes qui privilégient dans leur mise en scène (si l’on peut appeler ainsi ce qui est surtout une suite de chromos animés) le larmoyant, la romance facile et le poncif qui depuis « A star is born » fait toujours recette : la descente aux enfers d’une artiste qui avait tout pour vivre « rich and happy » - comme dans les romans photos.

Si le manque d’inspiration et la prévisibilité du dénouement (à la fois tragique et moralisateur) sont à mettre au passif de cette deuxième réalisation, après « The greatest » de la jeune réalisatrice Shana Feste, il reste à inscrire à son actif une surprise et une évidence.

Une surprise : à sa plastique éblouissante, Gwyneth Paltrow ajoute une présence vocale bellement inattendue rejoignant ainsi la liste des comédiennes devenues aussi chanteuses et dont Sandrine Kiberlain se moque gentiment dans son album « Manquait plus que çà ».

Une évidence : une bande-son qui suit avec un juste à propos - ce qui ne surprend pas de la part d’un genre musical connu pour sa capacité à « spleener » - les évolutions sentimentales des personnages et plus particulièrement la vulnérabilité (la tendance à l’autodestruction ?) de celle sur qui reposent tous les clichés du récit.

L’an dernier, dans « Crazy heart » Jeff Bridges dans son parcours d’un artiste country en quête de rédemption manipulait nos émotions, cette année Gwyneth Paltrow rappelle combien le statut d’actrice est un permanent processus de recherche d’équilibre.

Entre insignifiance « Iron man (I & II) » de Jon Favreau et excellence « Two lovers » de James Gray. (mca)