BEACH BUM

Poète déchu, Moondog (Matthew McConaughey), profite de chaque moment de la vie et abuse de tout ce dont on peut abuser, de l’alcool, des drogues et des femmes. Vivant aux crochets de sa femme Minnie (Isla Fisher), Moondog revient dans le noyau familial pour célébrer le mariage de sa fille Heather (Stefania Owen) avec un looser fini. C’est à cette occasion qu’il découvre également que sa chère et tendre profite également des joies de la vie et qu’elle a pour amant un de leurs plus vieux amis, à savoir Lingerie (Snoop Dogg). Il voit néanmoins sa vie prendre une autre tournure lorsque Minnie succombe à ses blessures d’un accident de voiture à ses côtés. Cette dernière avait néanmoins veillé à couper le robinet d’or pour Moondog. Le seul moyen de pouvoir bénéficier de sa part du gâteau était de se remettre à écrire… Et Heather veille à ce que les dernières volontés de sa mère soient bien respectées. C’est là que commence le voyage initiatique de notre Beach Bum, passant notamment d’un centre de désintoxication, à un bateau de plaisance destiné à aller voir les dauphins au large, ou sur le yacht de Lingerie peuplé de belles créatures quasiment nues.

Avec Beach Bum, Harmony Korine (Kids, Spring Breakers) signe encore une fois un film relativement subversif et haut en couleurs. Le film est, à l’instar de son protagoniste, de bout en bout totalement déjanté. Si le début du film choque, fait rire, provoque et plait, il faut néanmoins admettre que les trois-quarts du film sont essentiellement répétition sur répétition et font perdre au film de sa force initiale. Le film n’en est pas déplaisant pour autant, d’autant plus que Matthew McConaughey, qui n’interprète pas le rôle de sa vie, nous offre malgré tout une belle prestation, parvenant même à nous faire apprécier ce personnage marginal et provocateur.

Beach Bum est un film empli de folie à regarder sans grande attente, dans un moment à la recherche de légèreté.

(Astrid De Munter)