15 ANS ET DEMI

Les papas de cinéma sont souvent sympas. Lino Ventura dans « La boum », Vincent Elbaz dans « Tel père, telle fille » , Vincent Lindon dans « Mercredi, folle journée »

Et maintenant Daniel Auteuil qui essaie de la jouer cool face à sa fille qu’il retrouve après une longue absence.

Rien de bien original dans cette comédie gentille qui confronte un chimiste de haut niveau à un élément ignoré du tableau de Mendeleïev : une adolescente de 15 ans.

Rien de bien déluré dans cette approche plutôt décomplexée d’une relation père-fille.

Rien de bien incisif dans ce regard posé sur des conflits de génération qui se focalisent autour d’un futile (envoyer des textos, causer branché ) bien éloigné de la réalité de terrain à laquelle nous invite une écoute attentive du monde.

On ne rit pas souvent, on s’ennuie un peu. Poliment comme à un récital de lieux communs dont on attend, sans impatience et l’esprit déjà ailleurs, la fin.

Daniel Auteuil semble dépassé, Berléand est ridiculisé (perruqué façon Einstein) et la jeune Julie Ferrier bien peu inspirée.

« 15 ans .. . » c’est juste un cocktail de mièvreries bourgeoises et bien élevées.

Une sorte de suite au « Comment j’élève mon enfant ? » de Laurence Pernoud : « Comment je pactise avec mon adolescent ? ».

(m.c.a)