Comédie dramatique
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PROOF

John Madden (USA 2005 - distributeur : Kinepolis Films Distribution)

Gwyneth Paltrow, Hope Davis, Jake Gyllenhall, Anthony Hopkins

99 min.
11 janvier 2006
PROOF

En 2002, le Rideau de Bruxelles créait la pièce de David Auburn (prix Pultizer) dont est tiré le présent film.

La mise en scène de Jonathan Fox rendait un son juste à l’histoire de la prise de conscience par une jeune femme de sa fragilité psychologique, suite à la mort de son père – mathématicien dont le génie était devenu la proie d’une psychose le rendant incapable d’assumer le quotidien.

Vraisemblablement toutes les pièces de théâtre ne sont pas faites pour être transposées au cinéma ou si elles le sont, elles doivent l’être avec un respect audacieux qui à la fois colle à l’esprit de l’auteur tout en lui insufflant un rythme propre au défilé d’images.

Ce qui n’est pas le cas ici. Le film pêche par un tempo laborieux et une mise en scène exagérément théâtrale.

C’est dommage car l’histoire, écho à la fragilité des esprits aux QI élevés ["A beautiful mind" de Ron Howard] pose des questions intéressantes : la difficulté de vivre avec quelqu’un dont le mental s’effiloche, la crainte de la réponse à la question de savoir si la folie est contagieuse ou héréditaire.

Les dialogues, quoique portés d’une façon a-tonique par une Gwyneth Paltrow pâlichonne et un Jake Gyllenhall bien inférieur au talent qu’il a démontré dans « Jarhead » ou « Donnie Darko » abordent une discipline souvent délaissé au cinéma : les Mathématiques.

Pourquoi si peu de femmes et si peu de plus de 40 ans dans ce domaine du savoir ?
La science des nombres requiert-elle des dispositions particulières, un sang-froid nerveux face à l’infini des nombres ? Faut-il accorder foi à la légende des « mad scientists », parallèle à celle des « mad poets ? ».

Evidemment et c’est tant mieux aucune explication n’est avancée, mais à-travers l’histoire du personnage de Catherine qui va reprendre et achever les travaux de son père sur les nombres premiers, on peut comprendre que celle-ci acceptera le don dont elle est porteuse sinon avec une totale confiance du moins avec une intelligence désinhibée. (m.c.a)