Super héros
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HANCOCK

Peter Berg (USA 2008 - distributeur : Sony Pictures)

Charlize Theron, Will Smith, Jason Bateman

80 min.
9 juillet 2008
HANCOCK

Ou est donc passée la cool attitude de Will Smith ?

Il devrait pourtant se souvenir lui qui, dans la campagne promo de « Hancock » (dont le coût aurait pu permettre à Joachim Lafosse de réaliser au moins une dizaine de "Folie privée"…), aime tisser des liens entre son personnage et les mythologies anciennes que le Capitole est proche de la roche tarpéienne .

Et que le chemin qui le sépare du Prince de Bel Air au Roi des Cornichons peut être court, s’il s’obstine à ne jouer que dans des blockbusters tellement prévisibles que les voir n’est plus une distraction. Mais un pensum répété sans fin avec la même finalité absurde que celle qui poussait Sisyphe à rouler son rocher.

Il est bien mal en point John Hancock, le superhéros capable de voler et d’arrêter, à mains nues et sans une seule égratignure, trains et autos. Déprimé, alcoolique, machiste, anti-mômes et mal-aimé, il ne lui reste pour retrouver sa popularité qu’à se faire coacher (très in) par un spécialiste en relations humaines.

Dont la femme est elle aussi dotée de super pouvoirs. Il est noir, elle est blanche. De quoi doper encore un peu plus le politically correct de l’entreprise de rédemption en marche.

« Hancock » est un film RAD - rien à en dire.

La minceur micro millimétrée de son propos, la rigidité de sa mise en scène, le ridicule de ses jeux d’acteurs - on a rarement vu Charlize Theron aussi insipide -, ne valent pas la peine d’une recension.

Mais juste celle d’un regret parce qu’il y a fort à parier que cette indigence formelle et scénaristique sera la clé de son succès auprès d’un public qui confond action et effets spéciaux, dialogues et bruits et considère que jouer c’est grimacer et prendre la pose. (m.c.a)