Fantastique
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THE CHRONICLES OF NARNIA - PRINCE CASPIAN

Andrew Adamson (USA 2008 - distributeur : Walt Disney Studio Motion Pictures)

Ben Barnes, William Moseley, Sergio Castellitto

143 min.
2 juillet 2008
THE CHRONICLES OF NARNIA - PRINCE CASPIAN

Clive Staples Lewis, professeur de littérature à l’université d’Oxford et ami de Tolkien, a fait beaucoup pour soutenir le moral des troupes et des civils anglais durant la Seconde Guerre Mondiale. Ses chroniques radiographiques sont encore dans les mémoires de celles et ceux qui les ont entendues.

Pour les autres, il reste les 7 volumes des « Chronicles of Narnia » (*) qu’il a écrites et dont les héros, les quatre enfants Pevensie, échappent à l’âpre réalité des bombardements sur Londres et des restrictions propres aux années 1940/1945, en trouvant refuge dans un monde où la magie le dispute à l’héroïsme.

A peine deux ans après « The lion, the witch and the wardrobe », Andrew Anderson revisite la saga à travers un épisode au cours duquel les jeunes Susan, Lucy, Peter et Edmund vont aider le Prince Caspian à retrouver le trône dont il a été évincé par son oncle - un bien surprenant Sergio Castellito en odieux usurpateur.

Si l’on peut se réjouir de la mise sous le boisseau des intentions trop chrétiennes du premier épisode au profit d’une spiritualité moins religieusement connotée sauf dans un épisode lourdement (et ridiculement) rédempteur ; 

Si l’on peut se réjouir, avec les amateurs du genre, d’une ambiance « fantasy » plutôt réussie même si parfois elle tourne à la bouillabaisse indigeste en raison de la pléthore de ses ingrédients (un zeste de mythologie et de folkore, un rappel des contes de Grimm, un plan de bataille inspirée du « Lord of the rings II ») ;

On peut avec autant de conviction regretter que la finalité première de ces aventures, à savoir la rentabilité financière (**), les assujettissent à une envolée d’effets spéciaux et de péripéties sans grande surprise.

Comme si le metteur en scène avait craint de s’éloigner des paramètres qui délimitent son cahier des charges : réaliser un blockbuster.

Exclusivement soutenu par l’ambition de distraire, le film aurait gagné à être amputé d’une bonne demi-heure.

Même s’ils sont courageux, il est des défis que les Princes ne parviennent pas à relever : maintenir l’attention pendant près de deux heures trente.

Un troisième volet de ces chroniques est déjà sur l’établi. Sa sortie est prévue pour 2010, son titre est déjà connu : « The voyage of the dawn treader ». (m.c.a)

(*) Parues en français en Folio Junior
(**) Pour faire aussi bien que le premier volet de la série qui a rapporté aux studios un nombre impressionnant de zéros après le chiffre 1