Comédie burlesque
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THE MATADOR

Richard Shepard (USA 2004 - distributeur : Paradiso Filmed Entertainment)

Pierce Brosnan, Greg Kinnear, Hope Davis

100 min.
8 février 2006
THE MATADOR

Les quinquagénaires aiment casser leur image d’ex beaux quadra machistes.
Mel Gibson dans « What Women Want » de Nancy Meyers », Michael Douglas dans « Wonder Boys » de Curtis Hanson et maintenant Pierce Brosnan qui négocie son virage post 007 déjà commencé dans « Laws of attraction » de Peter Howitt.

Est-ce sa façon de liquider (dans le rôle il est Julian, tueur à gages) à tout jamais et avec un humour parfois trop insistant sa période James Bond ?

Julian n’a plus le knack.
Le plaisir de tuer, tel que le décrit un de ses confrères dans « Confessions of a dangerous mind » de George Clooney l’a déserté.
Finis les montées d’adrénaline, la satisfaction d‘avoir mené à terme une mission, le plaisir de dépenser sa prime en compagnie de créatures de rêves.

Devenu en quelque sorte une incarnation de la négativité de tous ceux qu’il a assassinés, il sombre dans une dépression inhibante et pleurnicharde dont il ne sortira que par sa rencontre et son amitié (improbable) avec un homme d’affaires timide et honnête.

Le film, s’il fait mouche dans son traitement border line d’un tonton flingueur en pleine andropause professionnelle, perd de son mordant dans son approche de la relation qui va s’ébaucher entre Julian et Danny Wright – dont le patronyme fait mouche avec l’un des plus célèbres duos de « buddiemovie story » : celui de Tony Curtis et Roger Moore (tiens encore un ex agent 007…) dans « Amicalement vôtre ».

Petit polar mi-marrant mi-barbant « The matador » ne déçoit pas et n’emballe pas.
Il fait partie de ces films qui semblent avoir donner plus de plaisir à ceux qui l’ont fait qu’à ceux qui le regardent.

Ce n’est pas une raison pour bouder le nôtre et refuser de s’esclaffer à la vision d’un Pierce Brosnan en pom-pom girl… (m.c.a)