Sans intérêt
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ENFIN VEUVE

Isabelle Mergault (France 2007 - distributeur : Victory Films)

Michèle Laroque, Jacques Gamblin, Valérie Mairesse, Claire Nadeau

96 min.
16 janvier 2008
ENFIN VEUVE

En 2007 le premier film « Je vous trouve très beau » d’Isabelle Mergault a obtenu le César du Meilleur Premier Film.

Si « Enfin veuve », sa deuxième réalisation, était sorti en mai, l’indulgence du Jury du festival de Cannes aurait-elle été jusqu’à lui attribuer son Grand Prix ?

La question ne vise pas à faire rire, mais à faire réfléchir sur les engouements inexplicables des « professionnels de la profession » pour des films dont chaque plan est prévisible, chaque réplique poussive et chaque image convenue.

Dans « Je vous trouve… » un agriculteur, en recherche d’une âme corvéable et taillable à moindre coût, trouve en celle-ci une jeune femme à son goût.

Dans « Enfin veuve » une quadragénaire (*) pense que la mort de son mari la laissera libre d’aimer son amant. L’affection intrusive de sa famille pourrait en décider autrement.

Il y a entre ces deux produits manifestement conçus pour satisfaire aux besoins du plus grand nombre - des acteurs qui savent « cabotiner », un scénario dont la lisibilité permet aux neurones de se reposer, des situations caricaturales - un commun ancrage qui fait toujours recette.

La quête du bonheur. Bonheur auquel Michel Blanc ne croit pas et qu’il va rencontrer. Bonheur auquel croit Michèle Laroque et à côté duquel elle risque de passer.

« Enfin veuve » est fait sans prétention mais pas sans arrière-pensée : remporter le Prix des Clichés de l’année.

Portée par l’élan populaire, Madame Mergault planche déjà sur son troisième long. Un groupe de touristes qui partent chasser le caribou …

Bouh. Bouh.

Une bonne nouvelle quand même pour le cinéma de qualité. Dans son article « Les jeunes cinéastes français - panorama et portraits d’une génération créative et particulièrement éclectique », le magazine Télérama de ce 16 janvier 2008 ne parle pas d’Isabelle M. (m.c.a)

(*) Michèle Laroque dont on regrette que le potentiel comique n’ait été utilisé que dans sa facette la plus mineure : la zinzinerie.