Thriller
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THE RETURN

Asif Kapadia (USA 2006 - distributeur : Upi)

Sarah Michelle Gellar, Peter O’Brien, Sam Shepard

87 min.
2 janvier 2008
THE RETURN

Décidemment c’est aussi la période des soldes sur les écrans de la capitale. En ce début d’année on sort les rossignols, ces films de (presque) fond de tiroir - même s’ils ont été projetés dans des festivals, en l’occurrence celui de Gérardmer - à un public dont on compte sur l’indulgence encore festive pour rengainer tout sens critique.

C’est oublier que la trêve des confiseurs n’est pas celle du bon sens.

Qui peut croire à cette histoire d’une jeune femme qui revient dans son Texas natal et profond pour y être confrontée aux suites d’un accident vieux de vingt ans ?

Traumatisée, hyperkinétisée - l’héroïne a l’impression que rien ne peut lui arriver tant qu’elle reste en mouvement -, habitée par d’autres souvenirs que les siens, elle décide de percer le secret des visions qui la hantent.

A partir de ce canevas un tiers fantastique, un tiers horreur, un tiers psychanalytique à deux sous, le cinéaste - dont la première réalisation « The warrior » était l’histoire d’un homme qui décidait de rompre avec un passé de violence - empile les lieux communs, situations attendues et clichés.

Ce qui sauve « The return » de l’envie du « one way ticket » ce sont les décors. Naturels et réalistes - ceux d’un Texas industrieux et pétrolier - qui apportent à l’histoire ce que les confins de l’Himalaya soulignaient de la quête du « The warrior » : une orientation.

Sans les excès de la trilogie japonaise des « Silent Hill », sans le talent du « Mulholland drive » de Lynch, sans l’innocence du « Atlandis hearts » de Scott Hicks, « The return » est comme un encéphalogramme plat : il manque de vie, de suspense, de frissons. De relief. (m.c.a)