NOS SOUVENIRS - THE SEA OF TREES

À l’exception de son titre poétique, qui laisse rêveur, et de l’inquiétante beauté de son décor naturel (la forêt d’Aokigahara, située au pied du mont Fuji), le dernier long-métrage de Gus Van Sant n’offre que bien peu d’attrait.

Hué par la presse, timidement applaudi lors de sa projection officielle, The Sea of Trees fut l’une des brebis galeuses de la sélection cannoise 2015. Gus Van Sant (Palme d’Or en 2003 pour Elephant ), qui nous avait pourtant habitués à un travail de qualité, nous livre ici sa vision pseudo philosophico-spirituelle du deuil, de la culpabilité et de la pulsion vers l’autodestruction. Lesté de clichés gros comme des icebergs, The Sea of Trees est au cinéma ce que le Titanic est à l’histoire de la navigation. De quoi nous demander d’ailleurs ce qui a motivé l’excellent Matthew McConaughey à s’embarquer dans une histoire aussi bateau ?

(Christie Huysmans)