Drame historique
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LA FEMME AU TABLEAU (WOMAN IN GOLD)

Simon Curtis (États-Unis, Royaume-Uni, 2015)

Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl, Katie Holmes...

109 min.
15 juillet 2015
LA FEMME AU TABLEAU (WOMAN IN GOLD)

Adapté d’une histoire vraie, « La Femme au tableau » relate le destin de Maria Altmann, une juive autrichienne qui a fui aux États-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale. Installée à Los Angeles, elle pense ne jamais remettre les pieds en Autriche, mais à la mort de sa sœur, Maria décide de récupérer le portrait de sa tante, un tableau spolié par les nazis, qui n’est autre que le célèbre ’portrait doré’ d’Adèle Bloch-Bauer de Gustav Klimt. Aidée par un jeune avocat inexpérimenté, Randol Schoenberg (petit-fils du compositeur autrichien Arnold Shoenberg), Maria attaque le gouvernement autrichien en justice dans l’espoir d’obtenir la restitution du tableau volé à sa famille. Qualifié de ’Mona Lisa autrichienne’, ce célèbre portrait fait la fierté du plus grand musée viennois et l’Autriche ne compte évidemment pas s’en séparer...

Sans trop s’attarder sur le procès en lui-même, le film alterne les flash-back dans l’enfance et la jeunesse de Maria Altmann en Autriche et le combat (dans les années 1990) de la vieille dame pour la restitution du tableau spolié. La tandem Helen Mirren - Ryan Reynolds fonctionne très bien et n’est pas sans rappeler celui formé par Judi Dench et Steve Coogan dans « Philomena ». Le réalisateur britannique Simon Curtis (« My week with Marylin »), qui affectionne les reconstitutions historiques, semble prendre beaucoup de plaisir dans la création des flash-back et sa représentation soignée de l’Autriche des années 1930 et 40.

Malgré quelques lourdeurs, un excès de manichéisme et une facture un peu trop classique, le film se révèle captivant et touchant mais surtout brillamment interprété par Helen Mirren. « La Femme au tableau » n’arrive certes pas à la hauteur de l’excellent « Philomena » de Stephen Frears, mais reste tout de même un beau portrait d’une vieille dame attachante.

(Nadia Vodenitcharov)