TRANSCENDENCE

Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologie qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour "transcender" l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ?

Attendu avec impatience sur nos écrans par les fans de science-fiction et de films d’anticipation, « Transcendance », premier film en tant que réalisateur pour Wally Pfister (le chef-opérateur de Christopher Nolan) se révèle être une grande déception, malgré un casting quatre étoiles et des effets spéciaux plutôt spectaculaires !

Tous les acteurs de prestige : Morgan Freeman, Cillian Murphy, Rebecca Hall et même Johnny Depp semblent faire le strict minimum. Mal dirigés, ils livrent des prestations plutôt molles. Ceci est une première pour Johnny Depp qui en trente ans de carrière n’avait encore jamais endossé un rôle décevant (ni même joué dans un film sans intérêt), mais c’est désormais chose faite. Pour ce rôle désincarné (il n’apparait physiquement qu’au début du film pour ensuite être présent via des écrans), il semble uniquement compter sur son timbre de voix particulièrement grave.

Souffrant d’un scénario inabouti qui dévoile assez vite son manque d’originalité et ses lacunes, « Transcendence » ne parvient pas à accrocher le spectateur qui finit par sombrer dans l’ennui (impardonnable pour un thriller S.F .!)

Wally Pfister peine à trouver sa propre inspiration et imite un peu trop le style de Christopher Nolan, mais sans jamais égaler son maitre. Bref, loin d’être un thriller transcendant, « Transcendence », échec commercial aux USA, ne parviendra probablement pas à séduire le public européen non plus.

Nadia Vodenitcharov