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THE HUNGER GAMES : CATCHING FIRE

Francis Lawrence

Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Donald Sutherland, Philip Seymour Hoffman

166 min.
27 novembre 2013
THE HUNGER GAMES : CATCHING FIRE

En permettant à non pas un, mais deux champions de survivre
aux sanglants Hunger Games de la puissante Panem, Katniss Everdeen a défié un
système totalitaire bien établi, et semé la graine de la rébellion dans les
districts pauvres et opprimés. Devenue malgré elle un symbole de la révolution,
elle ne peut être exécutée sous peine d’être transformée en martyr. Pour s’en débarrasser,
la Capitale va devoir redoubler de créativité. 

Le premier volet d’Hunger Games présentait la télévision
comme un medium de manipulation de masse, le second le promeut à un moyen
d’éveil des foules. C’est que la dictatoriale Panem se fait avoir à son propre
jeu : la « race » d’idoles violentes qu’elle a créé et encensée
est devenue un groupe de demi-dieux intouchables, qu’elle ne peut plus anéantir
sans s’attirer les foudres des pauvres, mais aussi des nantis dont ils sont
devenu les coqueluches.

Tout l’intérêt de ce second Hunger Game s sourd de cette
prémisse et de l’appareil créatif (de cruauté) que va devoir développer le
Président (entendez, empereur), afin de détruire ces stars-institutions sans
embraser le peuple : épreuves, surprises, et beaucoup de violons seront au
rendez-vous. Si le premier film développait une proposition
esthétique intéressante, ce deuxième opus est bien plus classique, mais tout à
fait efficace : de jolis effets spéciaux, de bons acteurs, des
rebondissements intéressants. On déplorera (et pleurera, beaucoup) le recours
permanent aux tire-larmes héroïques et autres drames amoureux dont certains vont
bien au-delà de ce que présentait le roman éponyme, plutôt axé stratégie et survie
que triangle romantique et amitiés contrecarrées ; mais force est de
constater que ça marche, et qu’on sort du cinéma les yeux humides, le cœur gros
et les ongles rongés jusqu’à la moelle.

Hunger Games : Embrasement est un blockbuster honnête, voire
très bien exécuté, qui rend presque honneur au développement
original et intelligent du roman initial, même si celui-ci se voit quelque peu
noyé dans des piscines remplies à ras-bord de bons sentiments. Du bon
spectacle pour embraser le cœur des foules : chose promise, chose due. 

Aurélie Waeterinckx