ROCK OF AGES

La vie, c’est comme un album de Rock’n’Roll.

Telle est l’hypothèse du réalisateur (danseur et
chorégraphe) Alan Shankman dans sa dernière comédie musicale Rock of Ages (*), qui
conte l’histoire de divers chanteurs confirmés ou amateurs, dont la vie
(amoureuse) ne peut être sauvée que par une guitare électrique.

Dans Rock of Ages , tout le monde s’aime. Et les personnages ne
se contentent pas d’exprimer leurs sentiments, ils les enrobent dans un classique
du rock et les chantent, et les dansent, pour le plaisir de nos yeux (mais
assez rarement de nos oreilles). Cela
dit, après tout, si l’on est amoureux, pourquoi ne pas le dire avec du REO
Speedwagon plutôt qu’avec des fleurs ? Trop mielleux pour vous ?
Certes, alors que Shankman jouit de l’inimitable talent de rendre le spectateur
fleur bleue presque malgré lui (dans Hairspray par exemple), force est de
constater que pour le coup, il est difficile d’échapper à la mièvrerie ambiante
de cette success story prévisible.

Ne prenez cependant pas vos chaussures de danse à votre cou,
le film vaut quand même le (petit) détour, ne fut-ce que pour son casting. Tom
Cruise, non content d’être l’unique chanteur à se démarquer (et qui l’eut cru ?),
s’y montre capable d’une appréciable et amusante capacité d’autodérision.

En résumé, Rock of Ages n’est ni surprenant, ni profond,
mais si vous cherchez à vous rappeler les années 80 et/ou à danser sur votre
siège, alors donnez sa chance à cette douce comédie musicale qui provoquera
sans doute, à défaut d’une explosion, une étincelle de bonne humeur. 

Aurélie Waeterinckx

(*) Adaptée du célèbre Broadway musical du même nom.