Après les élections de mi-mandat aux Etats-Unis et à l’occasion de la sortie du film de James Gray : "Armageddon Time", revenons sur l’histoire politique des Etats-Unis et interroge les héritages familiaux et le rêve américain.
Avec
Jordan Mintzer Journaliste, critique de cinéma.
Florence Colombani Journaliste.
Bernard E. Harcourt Politologue
Alors que les élections de mi-mandats aux Etats-Unis révèlent un pays coupé en deux mais une réalité politique plus complexe que ne le laissaient penser les sondages et les commentateurs alarmistes, Armageddon Times, le film autobiographique de James Gray qui sort cette semaine, nous plonge avec nuance dans un moment de l’Histoire ou Gray voit comme les origines de la crise actuelle.
Le lieu, le quartier de Flushing dans le Queens, où l’immobilier est aux mains d’un certain Fred Trump, l’année 1980, qui s’apprête à porter à la Maison Blanche un Ronald Reagan aux valeurs néolibérales, soucieux de la crise des euromissiles et de la menace nucléaire. L’action : l’apocalypse dont parle Reagan et qui sert de titre au film, et qui se joue non pas entre les deux superpuissances, mais au coin des rues du Queens, dans l’amitié liant deux adolescents, l’un juif, l’autre noir, et dans la tragédie par laquelle elle va s’achever à force de malentendus, de dilemme moraux mal compris, sur fond de ségrégation sociale et raciale.
Les invités du jour
Marc Weitzmann reçoit :
Jordan Mintzer, journaliste au Hollywood Reporter et auteur de Conversation avec James Gray, paru aux éditions Synecdoche
Florence Colombani, journaliste au Point, autrice de Elia Kazan : une Amérique du chaos paru aux éditions Philippe Rey
Bernard E. Harcourt, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, professeur de droit et de sciences politiques à l’université de Columbia. Auteur de The Counterrevolution : How Our Government Went to War Against Its Own Citizen