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TRANFORMERS : THE LAST KNIGHT

Michael Bay

Mark Wahlberg, Anthony Hopkins, Gemma Chan, Stanley Tucci, John Goodman, Laura Haddock, Josh Duhamel, Tyrese Gibson

149 min.
28 juin 2017
TRANFORMERS : THE LAST KNIGHT

« The Last Knight » fait voler en éclats les mythes essentiels de la franchise Transformers, et redéfinit ce que signifie être un héros. Humains et Transformers sont en guerre. Optimus Prime n’est plus là… La clé de notre salut est enfouie dans les secrets du passé, dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Sauver notre monde sera la mission d’une alliance inattendue : Cade Yeager, Bumblebee, un Lord anglais et un professeur d’Oxford. Il arrive un moment, dans la vie de chacun, où l’on se doit de faire la différence. Dans Transformers : The Last Knight, les victimes deviendront les héros. Les héros deviendront les méchants. Un seul monde survivra : le leur… ou le nôtre.

Michael Bay nous revient avec un cinquième opus de la saga « Transformers ». Il s’agit toujours de la même formule avec en prime une intrigue à propos du Roi Arthur. Tourné avec des caméras IMAX 3D, le résultat est assez hallucinant, voire un peu trop, puisqu’on est clairement dans la surenchère de scènes d’action, d’explosion, etc. Mais ce qui semble caractériser avant tout « Transformers », c’est le traitement profondément misogyne dont bénéficient les personnages féminins. Une semaine après la sortie de « Wonder Woman », nous voilà en totale régression.

« Mais à quoi vous vous attendiez ? », nous dira-t-on. Effectivement, quand on va voir un épisode de « Transformers », on s’attend à voir un film de science-fiction avec des effets spéciaux, des robots qui se battent, etc. Mais il y a des limites et on est toujours surpris de voir avec quelle facilité les clichés sexistes s’invitent dans cette saga.

Loin de nous l’idée de nous attarder plus longtemps sur ce long-métrage, mais il nous parait utile de souligner ces aspects qui nous ont tant gênés, à commencer par le personnage d’Izabella (Isabela Moner). Le spectateur la découvre au tout début du film, alors qu’un groupe de garçons s’est aventuré dans une zone interdite. C’est là que la jeune fille vit, au milieu des robots qui sont en quelque sorte sa seule famille. Dès qu’elle intervient auprès du groupe, l’un d’eux tombe directement sous son charme et elle est ramenée à un statut de fille sexy pour gosses par les commentaires qu’elle suscite. Minie J-Lo, comme la surnomme Cade, s’en sort toutefois mieux que le personnage de Vivien.

Interprétée par Laura Haddock, cette descendante de Merlin tombe sans cesse dans les clichés sexistes. On n’échappe pas à la blague de la femme au volant incapable de se garer correctement ; aux vêtements ultra-sexy qui la réduisent en objet sexuel. Chose à laquelle on échappait dans « Wonder Woman » car le personnage était beaucoup plus développé au niveau de ses actions, de sa personnalité, etc. Ici Vivien est incapable d’agir seule ou de prendre une décision puisqu’on lui dit sans cesse ce qu’elle doit faire, etc. Néanmoins, on ne sait pas ce qui est le pire, le fait que la saga continue à user de ce genre de clichés ou que certains spectateurs se marrent toujours devant ce type de scènes.

On peut clairement dire que « Transformers : The Last Knight » est un produit cinématographique destiné à un public d’hommes blancs, qui tire en longueur et nous impose des scènes d’action et d’explosion à profusion, sauf qu’il y a des limites, même quand on s’appelle Michael Bay.

(Nathalie De Man)