TOMB RAIDER

Roar Uthaug, réalisateur norvégien, se tourne vers le long métrage assez tardivement. C’est en 2006 qu’il présente « Cold Prey », un film d’épouvante angoissant. Le film connaît un succès qui permet à son réalisateur de réaliser la suite. En 2015, sa carrière prend un nouveau tournant avec le film « The wave ». Ce film catastrophe, tiré d’un fait réel en Norvège durant l’année 1934, fait le tour des festivals et attire les producteurs hollywoodiens. C’est ainsi que Roar Uthaug a été choisi pour mettre en scène les nouveaux exploits de l’archéologue britannique Lara Croft.

Les deux premiers volets cinématographiques « Lara Croft : Tomb Raider » de Simon West (2001) et « Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie » de Jan de Bont (2003) étaient interprétés par l’actrice américaine Angelina Jolie, mais pour ce dernier volet, c’est Alicia Vikander qui reprend le rôle de l’héroïne des jeux vidéos. Ce dernier opus revient aux origines du personnage. La jeune Lara Croft a 21 ans. Elle refuse de prendre la succession de l’entreprise familiale, persuadée que son père est toujours en vie, 7 ans après sa disparition. Un jour, elle hérite d’un artéfact de son père. Ce premier indice l’entraine sur l’île du Yamatai, au large du Japon. Cet endroit a longtemps fasciné son père, car c’est là que se trouve le tombeau de la reine Himiko, la Mère de la Mort. Cependant, Trinité, une autre organisation, cherche également le tombeau.

Alicia Vikander, une des étoiles montantes du cinéma européen, est davantage connue pour ses rôles dramatiques (« The Danish girl », « Une vie entre deux océans »), mais elle démontre ici qu’elle est aussi une nouvelle star du cinéma d’action. L’actrice offre une performance époustouflante et réalise elle-même toutes les scènes d’action. Le scénario est lui un peu creux, mais ce n’est pas tant ce pour quoi les fans du jeu vidéo veulent voir le film. Ce qui les intéresse, ce sont les scènes d’action et ce troisième volet ne va pas les décevoir. Dans une ambiance à la « Indiana Jones », Lara Croft entraine le spectateur de scènes d’action en scènes d’action. Beaucoup moins sexualisée que le personnage d’Angelina Jolie, la jeune Lara Croft d’Alicia Vikander est encore une jeune femme en quête de la figure paternelle. Elle ne perçoit même pas les avances du jeune restaurateur pour qui elle effectue des livraisons. De plus, elle n’utilise pas encore ses célèbres pistolets. Elle ne les acquerra qu’à la fin du film. En attendant, elle utilise un arc à flèches.

Lara Croft est encore un des personnages les plus reconnaissables, 20 ans après la sortie du premier jeu vidéo. Tantôt vue comme une icône féministe, tantôt comme un fantasme sexuel, l’impact du personnage sur la culture populaire reste indéniable. Et Roar Uthaug nous en présente la plus belle représentation cinématographique.

(Laura Istace)