Cliff Curtis, Dev Patel, Shaun Toub
L’impuissance des mots, le choc des chiffres.
Existe-t-il plus grand prêcheur dans le désert qu’un critique de 7ème art ?
Du journal satirique, le « Canard enchaîné » au magazine populaire « Première » en passant par les rubriques cinéma des grands journaux, l’opinion est consensuelle.
« The last … » ne vaut pas tripette.
Et pourtant le film cartonne au box office belge. Sans doute parce que la mémoire, comme la vision, est rémanente. C’est-à-dire qu’elle conserve des images du passé.
Et notamment celle d’un réalisateur titularisé un temps à la chaire de « Maître d’Hollywood » parce qu’il avait le knack - ce joujou bizarre qui fait prendre pour du talent l’improbable alliage du mysticisme, de la morale et de la suffisance - pour transformer les spectateurs en armées et les dollars en annexe de Fort Knox.
Après avoir célébré l’élément terre dans « The village », eau dans « Lady in the water », le voilà essayant de booster, sous la houlette shaolienne d’un petit bonhomme auprès duquel celui de Michelin est une source de bien-être, ce mélange d’oxygène et d’azote indispensable à la vie.
Cher Monsieur Night, avant que l’on ait définitivement envie de vous souhaiter "Bonne nuit" parce que vous êtes devenu Shyam(alan), souvenez-vous que les « Signs » sont comme les modes : ils passent, que le cinéma n’est pas un « Happening » et que personne n’est « Unbreakable ».
Votre « Sixth sense » vous aidera sûrement à réaliser que n’est pas Spielberg qui veut et que votre rêve de réaliser une trilogie épique à la Star Wars - dont la présente réalisation serait le volet 1 - a dû être formulé un jour où vous n’étiez pas « Wide awake »
Il paraît que le film est en 3D. Bien futé celui qui s’en rend compte. (mca)