Fantastique
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THE GRIMM BROTHERS

Terry Gilliam (USA/Tchéquie 2005 - distributeur : KFD)

Matt damon, Heath Ledger, Monica Belluci

105 min.
5 octobre 2005
THE GRIMM BROTHERS

Ils étaient deux (Jacob et Wilhelm) et ils ont enchanté mon enfance.

Allais-je retrouver sur pellicule le charme, la fantaisie et la délicieuse peur qui saisissent ceux qui lisent, pour la première , " Häensel et Gretel " ou " Les nains magiciens " ?

Et bien oui, parce que Gilliam parsème, avec la régularité du Petit Poucet ses cailloux, son histoire de références aux héros grimmiens (déjà au XIXème l’union fraternelle pouvait être source de création comme chez nos Dardenne…) avec un sens du visuel qui fait rêver.

On y rencontre, dans des décors à la fois délirants et parsemés de sortilèges, un grand méchant loup, une envoûtante reine-sorcière ,une belle qui dort et bien d’autres monstres ou forêts maléfiques.

Jacob et Wil ne sont pas encore devenus les conteurs qui vont enchanter des générations de jeunes et de moins jeunes, mais ils sont déjà des faiseurs d’illusions.
Illusions grâce auxquelles, pour survivre en une période difficile de l’histoire allemande envahie par la soldatesque napoléonienne, ils arnaquent de superstitieux villageois.

Pris à leur propre jeu, ils sont sommés par l’occupant, de délivrer les enfants d’un village des ogres et des monstres qui les assaillent.

Insensiblement ils vont, confrontés à leurs propres peurs et à celles de l’époque, découvrir
la puissance des mots et comme dans leur conte " Rumpelstilzchen " exercer, à-travers ceux-ci, un pouvoir sur les personnes et les choses qui ne ressortit plus à la malhonnête illusion mais à ce qu’un Bruno Bettelheim, le pédo-psychiatre qui s’est fort intéressé aux contes de fées, appelle la délivrance thérapeutique.

Bien sûr cette biographie est parfois trop formatée " Miramax ", bien sûr le burlesque flamboyant de Gilliam est entamé par un jeu monotonement " buddies movie " d’acteurs peu inspirés, bien sûr la touche foldingue de l’ex-Monty Python est tristement affadie, mais malgré cela le film accroche par quelques accès de génie magiquo-burlesque qui permettent à la fascination d’opérer.