THE ARTIST

C’était au temps du cinéma muet…du noir et blanc, l’âge d’or pour « The artist » alias George Valentin, (Jean Dujardin), acteur séduisant, élégant, au sourire ravageur.

Il est au top de sa gloire, Hollywood est à ses pieds.

G Valentin est toujours flanqué de son fidèle Jack Russel, cabot à souhait et de son chauffeur infatigable.

C’est lors d’un casting qu’il fait la connaissance d’une jeune groupie, aux jambes légères faites pour danser, son nom Peppy Miller (Bérénice Béjo). C’est le choc et le début d’une histoire d’amour .

Mais la fin des années 20 voit l’éclosion du parlant qui va tout balayer et révolutionner le 7è art. Notre star du cinéma américain ne veut absolument pas en entendre parler. Il va bouder le parlant et accumuler les navets ! Tandis que la jeune starlette voit son étoile monter et briller au firmament du succès .

Harcelé par ces « bouches qui parlent », G Valentin se rend compte qu’il a été stupide : désormais OUT les vieux acteurs, place aux jeunes, une pilule dure à avaler et qui va le conduire à sa perte, aux enfers .

Destins croisés, orgueil, vanité, amour à l’ancienne, « The artist » c’est tout çà, un mélodrame qui colle parfaitement au cinéma muet.

Le fantasme de Michel Hazanavicius s’est enfin réalisé. Il a dépassé le stade de projet ou de simple clin d’œil. Murnau, Lang... ces références ont nourri son imaginaire et lui ont permis de faire quelque chose de spécial, l’excitation devenant réalité.

Et cerise sur le gâteau, le duo gagnant de OSS 117, Jean Dujardin et Bérénice Béjo, duo plein de charme et de complicité .

A cela s’ajoute une distribution anglo-saxonne qui apporte tout son piment à ce projet un peu fou : John Goodman, James Cromwell ou Malcolm McDowell .

La musique et les décors jouent un rôle majeur en nous replongeant dans les années vingt.

Présenté à Cannes en compétition, Jean Dujardin a reçu le prix d’interprétation masculine, récompensant un acteur qui s’amuse et qui partage ce plaisir avec le public. Sans compter le feu d’artifice final et son fabuleux numéro de claquettes, un vrai défi pour lui dont il se sort magistralement. (Anne Goreux)

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