TENET

Muni d’un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l’univers crépusculaire de l’espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s’agit pas d’un voyage dans le temps, mais d’un renversement temporel…

Christopher Nolan nous revient avec un film d’espionnage où John David Washington qui n’est autre que le fils de Denzel Washington, et Robert Pattinson doivent sauver le monde. En cette période de pandémie de Covid-19, « Tenet » est vu comme le film qui parviendra à ramener tant le grand public que les cinéphiles dans les salles obscures. Mais que vaut-il réellement ?

Si « Tenet » n’égale pas « Inception » ni « Interstellar », il n’en reste pas moins un film spectaculaire et complexe pour lequel le réalisateur signe seul le scénario. Saluons par ailleurs le travail de la monteuse Jen Lame ! Le spectateur doit ici redoubler d’attention pour ne pas s’y perdre car une fois de plus, la manipulation du temps et de l’espace sont au rendez-vous, ciblant plus particulièrement l’inversion du temps. C’est là qu’intervient la notion d’entropie, mais inutile de chercher à comprendre, comme l’assigne à notre héros le personnage interprété par l’actrice française, Clémence Poésy.

Malgré ses 2h30, le rythme du film est effréné et le spectateur tout comme le protagoniste n’a que peu de temps pour souffler. Il n’y a pas vraiment non plus de place pour l’émotion, mais niveau spectacle, on en prend plein les yeux. Les images sont époustouflantes. Enfin, on perçoit directement le lien avec les James Bond. Un personnage central dans un film d’espionnage contre un antagoniste russe, sans oublier la demoiselle en détresse. Les personnages ne sont pas sa priorité et restent des clichés. Ce qui compte c’est le temps. Un conseil, visionnez-le dans une salle IMAX.

(Nathalie De Man)