Pseudo-arty
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SYNECDOCHE, NEW-YORK

Charlie Kaufman (Etats-Unis 2008 - distributeur : Sony Pictures Classics)

Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener, Jennifer Jason Leigh, Emily Watson

124 min.
26 novembre 2008
SYNECDOCHE, NEW-YORK

Si vous avez apprécié le scénariste d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind , Adaptation ou Being John Malkovich mais que : 

* vous ne supportez pas qu’un protagoniste s’enlise dans son mal être sans jamais montrer un soupçon de force intérieure ;

* la mise en avant (et sur grand écran avec son dolby) des fonctions corporelles vous donne envie de vomir ;

* vous avez horreur qu’un personnage déborde de pathos, pleure quand il essaie d’avoir des rapports sexuels, n’arrive plus à saliver, se couvre de croûtes, claudique, uniquement parce qu’il se laisse aller dans sa « dépression » égoïste et injustifiée ;

* vous méprisez les réalisateurs qui essaient de faire une « œuvre » pseudo-arty dont le résultat est confus et plat ;

* ou tout simplement, vous n’avez pas envie de passer deux heures devant un film dont seules quinze minutes valent la peine d’être vues ;

… n’allez pas voir ce film, vous risquez d’être franchement déçus voir même dégoûtés. Certaines idées sont intéressantes mais ce film prouve qu’un scénariste extrêmement créatif ne fait pas automatiquement un réalisateur.

Par pitié pour son scénario, Kaufman aurait dû laisser quelqu’un de plus doué les traduire visuellement.

Car, les thèmes des doubles, de la quasi-schizophrénie de l’artiste plein de hantises, de la vieillesse à double vitesse, du méta-récit auraient pu avoir un résultat incroyable.

Tout au long du film, on espère que cela va s’améliorer, qu’on va arriver à pénétrer dans le cauchemar psychanalytique que le réalisateur à voulu mettre en place. Cela peut (peut-être) fonctionner pour certains mais si au bout de vingt minutes, la magie n’opère pas, cela ne vaut pas la peine de gâcher une heure et quarante minutes de plus de votre vie, quittez la salle !

Au cours du film, le personnage incarné par Philip Seymour Hoffman observe plusieurs fois sa merde… le lien entre le protagoniste principal (metteur en scène raté et angoissé) et le réalisateur est assez évident au vu du résultat du film. (Hélène Briffeuil)