MON CHIEN STUPIDE

Le film est construit comme un livre avec 7 chapitres, Est-ce pour rappeler qu’il est l’adaptation française, très libre d’ailleurs, du livre de John Fante, écrivain américain, paru en 1986 ?

C’est une comédie douce-amère, un conte sur la crise individuelle  : crise de la cinquantaine chez l’homme, ici Henri, écrivain en panne d’inspiration (Yan Attal), crise de la femme mariée, Cécile, (Charlotte Gainsbourg) qui a sacrifié sa carrière pour élever ses 4 enfants et suivre son mari, crise de l’adolescence de ces enfants, perturbés par la dépression de leur père (l’ainé de la famille est incarné par Ben, fils du couple Attal/Gainsbourg) .

C’est au moment où Henri fait le bilan de sa vie et rejette tous ses échecs sur le dos de sa femme et de ses enfants que surgit un énorme chien, puant, vraiment moche, et bête, un matin de Naples qui décide de s’installer dans la maison.

Bien sur ce chien nommé Stupide par Henri, d’une manière tout a fait surréaliste, va être un révélateur et bouleverser l’équilibre de la maison, en évinçant peu à peu la femme et les 4 enfants , afin de créer pour Henri le seul environnement qui lui permette de retrouver l’inspiration : l’isolement et la solitude.

Le rythme est envolé, les dialogues ciselés et drôles et les deux acteurs, Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal, merveilleux de naturel.

Un film plein d’humour, de rebondissements, de situations cocasses mais aussi de moments d’émotion.

(France Soubeyran)