Comédie
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MARIE-FRANCINE

Valérie Lemercier

Valérie Lemercier, Patrick Timsit, Hélène Vincent, Denis Podalydès, Philippe Laudenbach

90 min.
31 mai 2017
MARIE-FRANCINE

Trop vieille pour son mari, de trop dans son boulot, Marie-Francine doit retourner vivre chez ses parents … à 50 ans ! Infantilisée par eux, c’est pourtant dans la petite boutique de cigarettes électroniques qu’ils vont lui faire tenir, qu’elle va enfin rencontrer Miguel. Miguel, sans oser le lui avouer, est exactement dans la même situation qu’elle. Comment vont faire ces deux-là, pour abriter leur nouvelle liaison sans maison. Comment fait-on à 50 ans avec un cœur d’adolescent ?

« Marie-Francine » est le cinquième film de Valérie Lemercier en tant que réalisatrice. Quatre ans après « 100% cachemire », qui n’avait pas vraiment rencontré un franc succès auprès des critiques et du public, elle nous revient avec une comédie plus romantique qu’humoristique et qui aborde la thématique du retour des enfants chez leurs parents. Sauf qu’en l’occurrence, ces enfants ont la cinquantaine. Marie-Francine, interprétée par Valérie Lemercier, a quitté son mari, enfin quel autre choix avait-elle puisque ce dernier est tombé amoureux d’une autre femme, et en plus, pour empirer la situation, elle a perdu son boulot. Elle retourne donc vivre chez ses parents dans leur chic appartement parisien.

La cinéaste tente alors de développer dans un premier temps l’infantilisation des parents par rapport à leurs enfants quel que soit leur âge. Que vous ayez 20, 30 ou 50 ans, pour vos parents, vous en aurez toujours 10. Elle se moque également de la bourgeoisie parisienne. Il y a quelques scènes assez drôles, mais malheureusement cela manque d’énergie. Il est possible que cela vienne du personnage de Marie-Francine, toujours dépressive. Au cours de la deuxième partie, le film prend une tournure plus romantique, lorsque l’idylle entre l’héroïne et Miguel, incarné par Patrick Timsit, se développe. Ce dernier a également été contraint de retourner vivre chez ses parents avec son fils, après que sa femme se soit remariée avec une autre femme.

En conclusion, l’idée est originale mais l’enthousiasme s’estompe au fur et à mesure de l’avancée du film. « Marie-Francine » alterne entre humour, romantisme et satire sociale, sauf qu’on a l’impression que Valérie Lemercier ne manie pas très bien les codes des différents genres, ou du moins, a du mal à les combiner. Peut-être aurait-il mieux valu de choisir une direction et de s’y tenir.

(Nathalie De Man)