Sans intérêt
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MARGOT AT THE WEDDING

Noah Baumabch ( USA 2008 - distribution :

Nicole Kidman, Jennifer Jason Leigh, Jack Black, John Turturro

91 min.
19 mars 2008
MARGOT AT THE WEDDING

Il y a des bis repetita qui ne sont pas toujours placent.
Autant on avait aimé le film précédent du réalisateur « The whale and the squid », autant celui-ci déçoit par sa superficialité et sa platitude tant au niveau du scénario que de la mise en scène.

Deux sœurs ne se sont plus vues depuis longtemps. A l’occasion du mariage de la cadette, elles vont se revoir. Sans tendresse comme dans le très beau « Il y a longtemps que je t’aime » de Philippe Claudel mais avec, chacune, leur brouette de jalousie, de cruauté larvée et de frustrations.

Dont aucune ne parvient réellement à accrocher l’intérêt, faire surgir l’émotion ou susciter un questionnement chez le spectateur qui attend, plus ou moins patiemment, que la représentation trouve son épilogue.

Coincés entre les harpies, deux hommes. Le fiancé auquel Jack Black apporte - et c’est l’étonnement du casting - une conviction inattendue en « alien » à mille lieues du milieu bourgeois et lettré de sa promise.

Et un adolescent que Baumbach s’attache à scruter avec plus de vigilance et de sensibilité que le regard impersonnel avec lequel il décrit la relation aigre douce qui unit ses personnages féminins.

Occasion, pour lui, de renouer mais trop fugacement avec le cinéma subtil et intelligemment fouailleur de "The whale and the squid" qui avait tant séduit par sa description d’un divorce chez une famille bobo de Brooklyn.

Quant aux actrices, elles ne semblent pas soucieuses d’être au mieux de leur capacité. Comme si elles n’étaient pas entièrement convaincues de l’utilité des névroses et des problèmes dont le cinéaste a cru bon de les charger.

Si Margot est « at the wedding », le film n’est pas « at the party ». Il manque de charme, il confond douce folie et hystérie et s’il essaie d’être dans ses réparties alluré, il n’évite pas le ridicule notamment dans une scène d’auto jouissance dans laquelle Nicole Kidman patauge avec la pesanteur d’une chenille qui ne deviendra jamais papillon.

Alors qu’on attendait de Baumbach qu’il portraitise en aquarelliste une situation, on assiste à un bavard état des lieux d’insatisfactions et de bovarysme dont la conclusion pourrait être :
ci-gît le plaisir de la rencontre humaine. (m.c.a)