MAGIC IN THE MOONLIGHT

L’histoire se déroule dans les années 20. Stanley (Colin Firth) est un
prestidigitateur extrêmement réputé et remarqué pour ses numéros qu’il présente
grimé en Chinois. Lorsque son ami Howard (Simon
McBurney) fait appel à lui pour démasquer Sophie (Emma Stone), une jeune
fille qui se fait passer pour une medium, Stanley décide de se rendre dans le
Sud de la France où elle séjourne, avec l’intime conviction de la coincer
rapidement. Mais cette dernière se montre plus douée que ce à quoi Stanley
s’attendait. Se laissera-t-il séduire par Sophie ? Se détachera-t-il de ses théories rationnelles
pour laisser place à la magie et à la force déraisonnée de l’amour ?

Avec ce cinquantième film, Woody Allen fait encore parler de lui. Dans le
rôle d’un British flegmatique de la High Society, Colin Firth, fidèle à
lui-même, est tout à fait remarquable. Emma Stone, nouvelle muse de Woody
Allen, est resplendissante et incarne ici à nouveau un rôle à la hauteur de son
talent. Les dialogues sont drôles et intelligents et font comme toujours la
marque de fabrique de Woody Allen. La réalisation est irréprochable. Sans
recours aucun à des effets spéciaux ou autres, Woody Allen démontre encore une
fois comment il peut nous transporter simplement dans le passé sans tous les
moyens techniques mis en œuvre communément.

Cependant la trame semble quelque peu moins passionnante que celle de ses
derniers films, "Blue Jasmine" (2013)
et "Midnight in Paris" (2011). Mais
même si "Magic in the Moonlight" comprend quelques longueurs et clichés, on passe malgré tout un bon moment en
compagnie de ces personnages typés à la recherche d’amour au sein de situations
toujours rocambolesques. Si "Magic in the
Moonlight" n’est pas le meilleur film de Woody Allen, il vaut néanmoins la
peine d’être vu et sera pleinement apprécié par toute personne appréciant l’art
de ce grand réalisateur.

Astrid De Munter