Karin Viard, Géraldine Pailhas, Benoît Poelvoorde, Vincent Elbaz
Décidement les come back ne sourient pas aux bandes de copains.
Après le retour raté des Bronzés 3, voici la consternante renaissance des Randonneurs.
Que dire de ce film lourd, poussif, à l’horizon bouché sinon qu’il est raté et loupé dans ses totales largeurs et longueurs ? De profondeur n’en parlons pas, le film est en aplat et ses acteurs en apnée.
Mélange de cuistrerie et péquenauderie, de vulgarité et de mollesse, il ne réserve au spectateur qui croyait renouer avec le côté récréatif des « Randonneurs I » que de médiocres surprises.
Pas de gag, pas de scénario si ce n’est une ficelle d’intrigue - reconverti en marchand de bateaux, Benoît Poelvoorde initie ses compagnons de route à la vie du jet-setteur tropézien - pas d’humour.
Que du neuneu qui s’il continue à être déplié de film en film (« Astérix », « Disco ») risque de faire
du cinéma français l’emblème non plus d’un certain esprit - délié, rigolo et coquin (*) - mais d’une franche crétinerie.
Karin Viard essaie, avec la verve qu’on lui connaît, de survivre à la bêtise ambiante. Elle fait ce qu’elle peut et son endurance à maintenir, envers et contre tout et tous, le cap d’un certain entrain fait penser à ce conte de la petite souris racontée dans « The secret ceremony » de Joseph Losey.
Des petites souris tombent dans un pot de lait. Après avoir crié au secours toute la nuit, elles se noient.
Sauf celle qui, après avoir pédalé, se retrouve le matin perchée sur une motte de beurre. (m.c.a)
(*) Le dernier exemple en mémoire, celui de Julie Delpy dans son film « 2 days in Paris ». « Bienvenue chez les ch’tis » est trop gentil et consensuel pour être représentatif de l’alacrité propre audit esprit.