Camille Cottin, Monia Chokri, Juliette Armanet
Un soir, Jeanne voit sa sœur Suzanne débarquer chez elle, en compagnie de ses deux enfants. Surprise d’abord par cette visite inattendue car rare, Jeanne est encore plus stupéfaite le lendemain lorsqu’elle découvre que sa soeur a disparu, lui laissant ses enfants.
Un jeune cinéaste peut-il raconter les différentes facettes de la parentalité sans en avoir l’expérience ? Nathan Ambrosioni prouve que c’est possible. Réalisateur de 26 ans, il réalise déjà son quatrième film et signe sans doute son œuvre la plus touchante. Une carrière prometteuse qui se dessine devant nos yeux de cinéphiles.
Les enfants vont bien parle de la disparition volontaire, et de l’impact de celle-ci sur les proches de la personne disparue. En l’occurrence, ici on s’intéresse au personnage de Camille Cottin, Jeanne, et bien-sûr surtout aux enfants de Suzanne. Comment composent-ils avec cette absence et comment accepter cette nouvelle vie ? Comment vivre avec la disparition soudaine de l’être le plus important de son existence ?
Nathan Ambrosioni, qui avait déjà signé Toni en famille (toujours avec Camille Cottin), retrouve sa thématique préférée : celle de la famille, et force est de constater qu’il la maitrise toujours aussi bien. Le résultat est un long-métrage juste, beau, doux. Et porté par des actrices merveilleuses : on citera Camille Cottin forcément mais également Monia Chokri et Juliette Armanet. Et belle surprise, les interprètes des deux enfants sont aussi justes que les actrices qui les accompagnent.
Une belle surprise en cette fin d’année et qui rappelle que le cinéma français regorge de réalisateurs et réalisatrices talentueux, qui sont encore à découvrir.
Flore Mouchet