LES CHEVALIERS DU CIEL

Quoiqu’ils ne s’appellent plus Tanguy et Laverdure , comme dans la célèbre série télévisée des années 60, mais Marchelli et Vallois, nos deux chevaliers sont toujours aussi preux .

Du courage et du sang froid il en faudra à nos deux pilotes de chasse pour surmonter les épreuves physiques et les manipulations politiques qui les attendent.

Si le film peine à prendre son envol scénaristique (énième version d’une neutralisation d’un groupe de terroristes) il décolle carrément dans ses superbes images aériennes dont certaines n’ont rien à envier à celles de Yann Arthus-Bertrand.

Les amateurs de belles mécaniques volantes seront enchantés (*) tout comme ceux qu apprécient les histoires correctement linéarisées à la « Firefox » (1982 ) de Clint Eastwood.

Les amateurs des jeux d’acteurs apprécieront (ou pas) la flexibilité d’interprétation d’un Benoît Magimel qui rompt ici avec l’intériorité complexe de ses rôles précédents et celle d’un Clovis Cornillac qui confirme qu’il est aussi à l’aise sur le grand que sur le petit écran (« Centrale nuit » certains vendredis sur FR2).
Serait-il en train de devenir le premier acteur français populo de ce début de XXIe siècle ?

Les autres trouveront que ce film est, en raison de son répertoire de stéréotypes et d’idées
convenues, un nanar dont les bruits de moteurs ne gomment pas la fadeur.

Mais qui a dit qu’un film devait plaire à tous ? (m.c.a)

(*) Pirès filme les avions avec la même virtuosité que celle déployée à filmer les autos dans « Taxi » millésime 1998.