les voix d’Olivia Ruiz, Dany Boon, Elie Semoun, Guillaume Gallienne
Il n’y a pas que les pigeons de Jean de La Fontaine à s’aimer d’un amour tendre. Les petites tortues de mer de Ben Stassen sont elles aussi capables de prouesses mues par l’affection sincère qu’elles se portent.
Formaté pour plaire aux tout petits à partir de 3 ans le film aisément décodable à la fois dans son histoire et dans sa leçon écologique - la planète doit être constamment protégée des prédateurs humains - « Le voyage … » ne lassera, par son prêchi prêcha pédagogique et sa surexploitation des bons sentiments (*), que les enfants qui n’aiment pas être pris pour des niais. Et les adultes accompagnateurs.
Qui pour se désennuyer peuvent réfléchir à l’idée émise par Michel Ciment, l’excellent chroniqueur (**) et penseur du Cinéma, dans le documentaire de Philippe Saada présenté en boucle ce mois sur CineCinémaClassic "A propos d’Accident, le film de Losey/Pinter".
La 3D (le format du film) n’est pas qu’un processus particulier de visualisation d’un objet dans l’espace il est surtout « la conquête par des moyens propres au 7ème art d’une dimension intérieure ».
Conquête qui dans les années 1960 avec des films comme " Hiroshima mon amour, L’Avventura, Pierrot le Fou … abolit la surface plane de l’écran en pénétrant la conscience des personnages".
Nous voilà loin de l’intention essentiellement narrativo-technique du "Voyage extraordinaire..." mais est-ce tellement important si grâce à elle certains sont amenés à passer un bon moment ?
Finalement le cinéma c’est aussi de la distraction . (mca)
(*) pourquoi diable faut-il anthropomorphiser, souvent jusqu’à la caricature, à la fois la psyché et le réactionnel des animaux - ne peut-on imaginer à ceux-ci d’autres prétentions que de nous ressembler ? Pourquoi enfin faut-il donner aux couleurs cet acidulé agressif propre aux "bonbecs"
(**) au magazine Positif dont il est aussi le directeur de publication. Président de la FIPRESCI (Fédération Internationale de la Presse de Cinéma), il est l’auteur f’un « Fritz Lang : le meurtre et la loi » qui est aux cinéphiles ce que la Régle de Saint Benoît est aux Bénédictins : indispensable.