LE PACTE (SEEKING JUSTICE)

Ce qui est sûr c’est que ce pacte n’a pas été scellé avec les frères Lumière mais avec le Diable.

Quelle mouche a donc piqué Nicolas Cage, acteur qui savait autrefois faire de ses extravagances l’écrin de son talent, pour qu’il accepter de s’enliser avec une pathétique application dans une production aussi vile que moche ?

Vile parce qu’il y est question de vengeance privée, de paranoïa et d’une mystérieuse société fasciste qui propose de substituer sa vision de la justice à celle trop laxiste de la police et des tribunaux.

Moche parce que la mise en scène dérape entre caméra atteinte du syndrome de Tourette et démentes invraisemblances qui feraient hausser les épaules si elles n’étaient mises au service d’un prétexte narratif dangereusement malsain - utiliser le désespoir d’un paisible professeur pour tenter d’en faire la marionnette d’un groupe de Zorros sans foi ni conscience.

C’est la deuxième fois que Nicolas Cage tourne à la Nouvelle Orléans - après le borderline « Bad lieutenant » de Werner Herzog.

La troisième risque de lui être fatale. (mca)