LE HOBBIT : LA DESOLATION DE SMAUG

Les classiques de la littérature sont éternels. La franchise Le Hobbit , en conséquence, sera
éternellement longue.

Dans Desolation of Smaug ( The Hobbi t, deuxième du nom), la
compagnie des nains, accompagnée de Bilbon, continue son petit chemin vers le royaume
perdu de Thorin pendant que de son côté, Gandalf enquête sur l’avènement d’un
mystérieux nécromancien.

Alors que la qualité du premier opus suggérait que oui,
étendre un livre de 370 pages en plusieurs films était une possibilité, le
second confirme que c’était, en fait, une moyenne idée, voire carrément une
idée moyenne.
Outre la longueur (2h40), les circonvolutions scénaristiques et
autres dérives incontrôlables loin du droit chemin du roman initial (Pourtant
Gandalf lui-même le dit : « do not, at any cost, leave the path ! »),
pas de mauvaises surprises, Peter Jackson reste maître de son art et offre de la beauté en concentré :
la photographie est impeccable (3D optionnelle), le lyrisme, (presque littéralement) solaire, et les effets spéciaux, soignés (hormis
peut-être pour le grand retour de Kung Fu Legolas, l’elfe en plasticine qui va
plus vite que son effet spécial, si naturel qu’il semble collé sur la
pellicule).

En bref : bien sûr, si vous êtes fan de l’univers Tolkien (pas
trop quand même, puristes s’abstenir) : allez le voir, mais surtout,
surtout, attendez le troisième avec impatience, car à la fin de Desolation of
Smaug , le suspense est insoutenable : s’il ne reste qu’une cinquantaine de
pages au livre, que diable Peter Jackson prendra-t-il 3 heures à raconter la
prochaine fois ?

Aurélie Waeterinckx